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Otages des FARC: un nouveau report

La question de la localisation de l'otage est préoccupante.
Colombie: les hélicoptères attendent toujours de décoller
Comme vendredi et samedi, l'opération de remise des otages des FARC a encore été reportée dimanche. L'espoir suscité par la possible communication d'un lieu de libération a été démenti par le coordinateur de l'opération.

Ramon Rodriguez Chacin, désigné par le président vénézuélien
Hugo Chavez comme coordinateur de l'opération, fait actuellement
route depuis Caracas vers l'aéroport colombien de Villavicencio,
d'où doivent décoller les appareils qui iront chercher les otages.
Mais il a indiqué qu'aucune indication géographique ne lui a été
donnée, contrairement à ce qu'affirmait peu avant une TV
colombienne.

Hugo Chavez avait émis des réserves samedi soir: "Si cela devait
durer trois, ou quatre, ou cinq jours, pour des raisons de
sécurité, cela pourrait s'effondrer et nous devrions penser à autre
chose." Le président vénézuélien a mis en garde la guérilla
marxiste contre des "opérations de harcèlement", faisant allusion à
"l'appareil technologique" des Etats-Unis au-dessus de la forêt
colombienne.

Hélicoptères en attente

Par ailleurs, les deux hélicoptères envoyés par le Venezuela à
Villavicencio samedi ont été rejoints par deux autres appareils et
tous sont toujours immobilisés au pied des Andes. Ils attendent un
signal des FARC pour pouvoir s'envoler vers l'endroit où seront
récupérés Clara Rojas, son fils Emmanuel et la parlementaire
Consuelo Gonzalez.



Ramon Rodriguez Chacin s'était aussi montré très prudent samedi,
jugeant qu'il était impossible de dire quel jour aurait lieu la
libération des trois otages. "Nous avons l'espoir que cela va se
faire très rapidement mais il serait trop risqué de faire le
moindre pronostic", en raison de ces circonstances très difficiles,
a-t-il dit.

Opération délicate

Plusieurs observateurs étrangers sont arrivés sur place, dont
l'ancien président argentin Nestor Kirchner et l'ambassadeur de
Suisse à Caracas.



Baptisée "Opération Emmanuel", la mission de récupération doit se
dérouler dans une zone de conflit entre la guérilla, l'armée
régulière qui y possède la base d'Apiay et les groupes
paramilitaires d'extrême droite, liés au pouvoir.



Le gouvernement colombien a de son côté annoncé qu'il "continuera
à faciliter la mission" et qu'il est "disposé à étendre les délais
pour l'opération aérienne sur son territoire". La Colombie avait
annoncé vendredi avoir autorisé le survol de son territoire aux
appareils vénézuéliens jusqu'à dimanche minuit, heure à laquelle la
mission devait être achevée.



agences/boi/sun

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Succès très attendu pour Chavez

La libération des deux femmes et du petit garçon constituerait malgré tout un succès diplomatique pour Hugo Chavez, coutumier de violentes diatribes contre Washington et auquel le président colombien Alvaro Uribe avait retiré fin novembre le mandat qu'il lui avait confié durant l'été pour négocier avec les FARC.

Hugo Chavez a dit espérer que la seconde phase de la mission "se déroulera dimanche ou lundi". Il a prévenu la guérilla marxiste de possibles "opérations de harcèlement", faisant allusion à l'appareil technologique» des Etats-Unis au-dessus de la forêt colombienne.

Les rebelles marxistes colombiens ont annoncé le 18 décembre qu'ils étaient prêts à remettre au président vénézuélien, ou à quelqu'un qu'il désignerait, l'ex-assistante de la sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt Clara Rojas, 43 ans, son fils Emmanuel, qui est né en captivité et dont on pense qu'il a quatre ans environ, et la parlementaire Consuelo Gonzalez, 57 ans.