"Aujourd'hui, c'est une victoire pour l'humanité et la promesse d'un futur plus sûr", a commenté Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui s'est félicité, comme d'autres ONG, du cap franchi.
Le traité sur l'interdiction des armes nucléaires, qui prohibe l'utilisation, le développement, la production, les essais, le stationnement, le stockage et la menace d'utilisation de telles armes, avait été approuvé par l'assemblée générale de l'ONU en juillet 2017, avec le soutien de 122 pays. Il a désormais été signé par 84 pays.
"Le Honduras vient de ratifier le traité. C'est le 50e Etat, ce qui est historique et permet son entrée en vigueur", s'est réjouie sur son compte Twitter la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN). Cette ONG avait obtenu en 2017 le prix Nobel de la paix pour son rôle dans l'élaboration de ce traité.
Pas ratifié par la Suisse
Les principaux pays possédant l'arme nucléaire, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine et la Russie, ne l'ont pas signé. La Suisse ne l'a également pas ratifié.
Les militants pro-abolition espèrent que sa ratification aura le même impact que les traités internationaux précédents interdisant les mines terrestres et les armes à sous-munitions: stigmatiser la possession et l'utilisation des armes nucléaires, ce qui pourrait conduire à un changement de comportement, même de la part des pays non signataires.
Les Etats dotés d'armes nucléaires soutiennent pour leur part que leurs arsenaux servent de dissuasion et se disent attachés au traité de non-prolifération, qui vise à empêcher la prolifération des armes nucléaires.
ats/asch