"Vous voulez absolument un coupable, mais ça ne va pas être moi", a lancé le seul des accusés présents, jugé pour "complicité" de crimes terroristes, passible de la réclusion criminelle à perpétuité.
Cet homme âgé aujourd'hui de 35 ans est soupçonné d'avoir été le "bras droit" d'Amédy Coulibaly, un de ses "amis". Il l'aurait notamment aidé à gérer la vente de sa voiture, qui aurait ensuite servi à financer les attentats.
Proximité amicale et religieuse avec le djihadiste
Savait-il pour autant quel était son projet final? Pour l'accusation, cela ne fait guère de doute, au vu de leur proximité amicale et religieuse et des multiples démarches accomplies à ses côtés. Alors que l'accusé, lui, dément avoir eu connaissance de quoi que ce soit.
Egalement accusé d'avoir recherché et fourni des armes au tueur de la supérette juive Hyper Cacher, mais aussi aux frères Saïd et Chérif Kouachi, auteurs deux jours plus tôt, le 7 janvier, d'un massacre dans la rédaction de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, il nie aussi toute implication.
"Les 7, 8 et 9 janvier 2015, j'étais chez moi. Je ne comprends pas en fait, il faut un bouc émissaire", a-t-il déploré. Son interrogatoire doit durer deux jours.
afp/fgn
Verdict attendu le 13 novembre
En tout, quatorze personnes, dont trois par défaut, sont jugées pour leur soutien logistique présumé aux auteurs des attentats, qui ont fait 17 morts.
La plupart comparaissent pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, un crime passible de vingt ans de réclusion. Le verdict est attendu le 13 novembre.