Le pays connaît des manifestations sans précédent depuis le verdict du Tribunal constitutionnel, qui a proscrit jeudi dernier l'Interruption volontaire de grossesse (IVG) en cas de malformation grave du fœtus, la jugeant "incompatible" avec la Constitution.
Eclairs rouges symboles de la révolte
Et alors que de nombreuses nouvelles manifestations étaient prévues mercredi partout dans le pays, l'appel à la grève générale a été marqué notamment par des boutiques fermées affichant des éclairs rouges aux vitrines, symbole de la révolte des Polonaises.
Les maires de plusieurs grandes villes, dont Varsovie, ont apporté leur soutien aux grévistes en assurant qu'il y aurait un service minimum dans toutes les administrations.
A Cracovie, les employées d'un hôpital se sont arrêtées de travailler pendant une minute symbolique en début de matinée.
Appel à "défendre les églises"
Le week-end dernier, la révolte avait pris une nouvelle tournure avec des attaques physiques de manifestants contre des églises. Mardi soir, le vice-Premier ministre en charge de la Sécurité et président du parti ultra-conservateur Droit et Justice Jaroslaw Kaczynski a dénoncé mardi des "tentatives de détruire" son pays et appelé ses partisans à "défendre les églises" contre les manifestants favorables à l'avortement.
>> Lire : Les églises prises pour cibles par les manifestants pro-IVG en Pologne
Quelques heures plus tôt, le Premier ministre Mateusz Morawiecki avait apporté son soutien à la décision de justice synonyme d'interdiction quasi-totale des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Il avait en outre exhorté à mettre fin à "la barbarie" des manifestations de colère contre ce jugement.
Le mouvement La grève nationale des femmes, suivi sur Facebook par près de 400'000 personnes, réclame désormais la démission du gouvernement.
oang avec Damien Simonart
et l'afp