L'homme, âgé de 35 ans, est soupçonné "d'avoir côtoyé l'auteur des faits la veille de l'attaque, comme le premier" suspect, âgé de 47 ans, qui est en garde à vue depuis jeudi soir, a précisé cette même source. Il a été interpellé entre 18h30 et 19h00 à Nice, selon la source judiciaire et une source proche de l'enquête.
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La France en guerre contre une "idéologie islamiste"
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a prévenu vendredi que de nouveaux attentats sur le sol français étaient probables, estimant que la France était engagée dans une guerre contre "une idéologie islamiste".
"Nous sommes en guerre face à un ennemi, qui est à la fois un ennemi intérieur et un ennemi extérieur. On doit comprendre malheureusement qu'il y a eu et qu'il y aura d'autres faits comme ces attentats absolument ignobles", a déclaré Gérald Darmanin sur RTL. "Nous sommes en guerre contre une idéologie islamiste (...). La France est une grande cible dans le monde", a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron réunit vendredi un conseil de défense au lendemain de l'attentat qui a suscité une immense vague d'émotion dans le pays et à l'étranger.
Le parcours de l'assaillant
Un jeune homme armé d'un couteau a tué jeudi matin en quelques minutes trois personnes dans l'église Notre-Dame de l'Assomption de Nice. Les victimes sont deux femmes, une sexagénaire et une quadragénaire de nationalité brésilienne, et le sacristain de la basilique, un homme de 55 ans.
L'auteur présumé des coups de couteau est un Tunisien de 21 ans arrivé en France le 9 octobre après avoir débarqué sur l'île italienne de Lampedusa le 20 septembre, a précisé jeudi soir devant la presse le procureur antiterroriste chargé de l'enquête. Après son interpellation, les enquêteurs ont trouvé à proximité un coran, deux téléphones et l'arme du crime, "un couteau de 30 cm avec une lame de 17 cm", a détaillé Jean-François Ricard.
La Tunisie, qui a condamné fermement l'attaque, a également annoncé l'ouverture d'une enquête.
Blessé par balles, l'auteur présumé des faits est actuellement hospitalisé et son pronostic vital reste engagé, selon le parquet antiterroriste.
Deux semaines après la mort d'un enseignant
L'attentat de Nice s'est produit près de deux semaines après l'assassinat d'un professeur de collège en région parisienne, pris pour cible pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet dans un cours sur la liberté d'expression. Sa décapitation par un islamiste russe tchétchène de 18 ans avait choqué le pays.
La France rendra hommage lundi à Samuel Paty. Des classes de Maternelle à la Terminale, tous les élèves des écoles seront impliqués pour saluer sa mémoire.
Agences/oang
La "barbarie islamiste" en Une de la presse
Vendredi, la presse se fait l'écho du choc provoqué par ce nouvel attentat jihadiste: "Nice: la barbarie islamiste se déchaîne contre la France", titre Le Figaro. "La spirale de la terreur" affiche de son côté Libération, et simplement "Tenir" pour le quotidien catholique La Croix.
Les dirigeants des 27 Etats membres de l'UE avaient condamné jeudi cette attaque "dans les termes les plus forts" , affichant leur "solidarité" avec la France.
Les candidats à la présidentielle américaine Joe Biden et Donald Trump ont également dénoncé cet acte commis contre un pays "allié" des Etats-Unis. Plusieurs pays musulmans dont la Turquie, l'Arabie saoudite et l'Iran l'ont également "fermement" condamné.
L'attaque a conduit plusieurs responsables de la droite et de l'extrême droite françaises à adopter un ton guerrier et pour certains à lancer des appels à "anéantir l'ennemi".
Objet suspect devant le consulat de Zurich
Un objet suspect a été découvert vendredi devant le consulat de France à Zurich. Un important dispositif de police a immédiatement été mis en place. Le sac en plastique s'est révélé sans danger.
Une femme non identifiée a contacté l'agent de sécurité du consulat peu après 09h30. Elle a dit qu'elle avait un "cadeau pour le président Macron". Elle a déposé en sac en plastique juste à côté de l'entrée du consulat, a indiqué vendredi en début d'après-midi la police municipale zurichoise.
En raison des événements récents en France, la zone a été immédiatement bouclée par les forces de l'ordre. Le consulat, ainsi qu'une crèche et un bâtiment scolaire situés à proximité ont été évacués. Environ 200 enfants et écoliers ont été concernés.