Cette annonce, de nature à provoquer une escalade dans le conflit, est intervenue au lendemain de l'échec de nouveaux pourparlers entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan qui visaient à instaurer un cessez-le-feu.
"Le Premier ministre arménien a demandé au président russe d'entamer des consultations urgentes dans le but de déterminer la nature et la quantité de l'aide que la Fédération russe peut apporter à l'Arménie pour assurer sa sécurité", a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
La Russie est prête à fournir l'assistance "nécessaire" à l'Arménie, en conflit avec l'Azerbaïdjan sur la région séparatiste du Haut-Karabakh, si les combats s'étendent au territoire arménien, a annoncé samedi le ministère russe des Affaires étrangères.
La Russie dispose d'une base militaire en Arménie. Elle est liée à Erevan par un traité de défense, mais a affirmé par le passé qu'il ne s'étendait pas à la région séparatiste du Haut-Karabakh.
Des combats qui se rapprochent de la frontière
Dans sa lettre, Nikol Pachinian a affirmé que les combats se rapprochaient des frontières arméniennes et accusé à nouveau la Turquie de soutenir l'Azrbaïdjan.
Invoquant les bonnes relations entre les deux pays et un traité d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle qui les lie depuis 1997, il a appelé Moscou à l'aide.
Le ministre arménien des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, et son homologue azerbaïdjanais, Djeyhoun Baïramov, s'était rencontrés vendredi à Genève pour tenter sans succès de trouver une issue à la crise qui a fait plus de 1250 morts en un peu plus d'un mois.
Depuis le 27 septembre, les forces azerbaïdjanaises et celles du Haut-Karabakh soutenues par Erevan s'affrontent à nouveau. Jusqu'ici, trois tentatives de trêve humanitaires ont volé en éclats.
Le Haut-Karabakh a fait sécession de l'Azerbaïdjan dans les années 1990 à l'issue d'une guerre ayant fait 30'000 morts et des centaines de milliers de déplacés.
afp/ther