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Le bilan du séisme qui a frappé la Turquie continue de s'alourdir

Des secouristes sortent un corps d'un immeuble détruit de la ville d'Izmir.
Le bilan du séisme qui a frappé la Turquie vendredi continue de s'alourdir / Le Journal horaire / 11 sec. / le 1 novembre 2020
Les secouristes fouillaient dimanche les décombres d'immeubles effondrés dans l'ouest de la Turquie avec de moins en moins d'espoir de retrouver des survivants, au surlendemain d'un puissant séisme. Il y a plus de 70 morts.

Eclairés par des projecteurs et dans le vacarme des pelleteuses, des équipes de sauveteurs déblayaient un amas de béton et de poutres à Bayrakli, dans la région d'Izmir, sous le regard inquiet des habitants, selon une correspondante de l'AFP.

Selon l'agence gouvernementale turque des situations de catastrophe (AFAD), au moins 69 personnes sont mortes et 940 ont été blessées en Turquie dans ce tremblement de terre qui a aussi tué deux adolescents en Grèce.

Raz-de-marée

Le séisme, dont la magnitude a été évaluée à 7 sur l'échelle de Richter par l'Institut de géophysique américain (USGS) et 6,6 par les autorités turques, s'est produit vendredi après-midi en mer Egée, au sud-ouest d'Izmir, troisième plus grande ville de Turquie, et près de l'île grecque de Samos.

Sa puissance était telle qu'il a été ressenti jusqu'à Istanbul et Athènes et a provoqué un raz-de-marée qui a inondé les rues de Seferihisar, ville turque située près de l'épicentre, et balayé les côtes de l'île grecque de Samos.

Sur cette île, où deux personnes sont mortes, la situation est "extrêmement difficile", ont déclaré samedi les autorités, avec d'importants dégâts matériels. Le camp de réfugiés ne compte pas de victimes.

Bilan encore incertain

Mais c'est Bayrakli, district de 300'000 habitants, qui a été le plus durement touché. Selon l'AFAD, 17 immeubles se sont écroulés dans cette ville et les recherches continuaient dimanche dans huit d'entre eux. Interrogé sur le nombre de personnes prises au piège, le ministre de la Santé a botté en touche, refusant de "spéculer".

Face à cette nouvelle catastrophe, la Turquie et la Grèce ont mis les tensions diplomatiques de côté, se disant prêtes à s'entraider.

La multiplication de ces secousses meurtrières ces dernières années a conduit les autorités à prendre conscience de la nécessité de mettre le parc immobilier au niveau de strictes normes antisismiques. En janvier, un séisme de 6,7 avait fait une quarantaine de morts dans les provinces d'Elazig et de Malatya (est).

Le tremblement de terre a réveillé aussi les craintes d'un séisme majeur, qui menace Istanbul selon les experts. En 1999, un séisme de magnitude 7,4 avait frappé le nord-ouest de la Turquie, faisant plus de 17'000 morts, dont un millier à Istanbul.

afp/nr

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