Publié

Ingrid Betancourt captive depuis 6 ans déjà

De nombreuses manifestations ont eu lieu pour la libération d'Ingrid Bétancourt.
Un important soutien pour Ingrid Betancourt samedi à Paris.
Ingrid Betancourt a entamé samedi sa 7e année de détention aux mains des FARC. La mobilisation pour soutenir l'otage franco-colombienne ne faiblit pas, surtout à Paris où une manifestation s'est tenue samedi après-midi.

Des centaines de personnes ont formé samedi à Paris une chaîne
humaine de l'espoir pour marquer le sixième anniversaire de
l'enlèvement d'Ingrid Betancourt. La famille de la
Franco-Colombienne et Consuelo Gonzalez, l'otage récemment libérée,
étaient également présents.

Pendant deux jours, la famille d'Ingrid Betancourt, ses proches,
des artistes, des intellectuels, des politiques et des associations
ont multiplié les manifestations sous le slogan "l'indifférence
pèse plus que les chaînes". Vendredi, un concert avait réuni de
nombreux artistes, dont les chanteurs Renaud, Vincent Delerm et
Camille.

L'espoir Consuelo

"C'est un jour difficile pour nous mais j'ai de l'espoir", a
déclaré la fille de l'otage, Mélanie Delloye, devant la photo
géante de sa mère, citoyenne d'honneur de Paris, ornant la façade
de l'Hôtel de Ville. "Cet espoir a un visage: c'est celui de
Consuelo avec son sourire et sa force", a ajouté la fille d'Ingrid
Betancourt, faisant allusion à la libération en janvier de
l'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez et l'ancienne conseillère de
sa maman Clara Rojas.



A Paris, oubliant leurs rivalités politiques, de nombreux
candidats aux élections municipales ont rejoint la chaîne de
solidarité, dont le maire sortant Bertrand Delanoë et sa rivale
Françoise de Panafieu.



Présente dans la capitale française, Consuelo Gonzalez s'est une
nouvelle fois voulue "optimiste" pour la libération d'Ingrid
Betancourt et de tous ses anciens "compagnons qui vivent dans des
conditions atroces dans la jungle". "Je suis venue remercier la
France, le président Nicolas Sarkozy et le peuple français pour sa
mobilisation", a ajouté la Colombienne.

Messe à Bogota

Une messe a également été célébrée à Bogota, alors que les
Colombiens attendent les prochaines libérations de quatre
ex-politiciens annoncées par la guérilla des FARC. La mère de
l'otage, Yolanda Pulecio, était présente. "Avec Ingrid nous n'avons
jamais perdu notre foi en Dieu, en dépit de l'horreur de cette
situation", a-t-elle déclaré.



"Il y a extrême urgence. Il faut vite sortir Ingrid de la jungle",
a ajouté Yolanda Pulecio. Selon celle-ci, le président colombien
Alvaro Uribe demeure partisan de la manière forte pour libérer les
otages: "J'éprouve en permanence la terreur que le gouvernement
sache où se trouve Ingrid et ordonne à l'armée de bombarder". Pour
la mère de l'otage, le président du Venezuela Hugo Chavez demeure
"l'unique médiateur" susceptible de convaincre la guérilla de
libérer des otages.



agences/boi

Publié

"Urgence" pour les otages fragiles

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a souligné samedi "l'urgence humanitaire" de la libération des otages "les plus fragiles", dont Ingrid Betancourt.

Le chef de la diplomatie rentre d'une visite dans la région où il a rencontré successivement Hugo Chavez et Alvaro Uribe, afin de trouver une solution négociée qui permette la libération des otages.

"Nous avons, ensemble et de façon constructive, exploré les pistes et les perspectives concernant la recherche d'une solution humanitaire à la question des otages", a affirmé le ministre.

Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner ont aussi reçu samedi les enfants d'Ingrid Betancourt, Mélanie et Lorenzo, son ex-mari Fabrice Delloye et Consuelo Gonzalez.

Le ministre des Affaires étrangères a exprimé "la détermination de la France à continuer à rechercher une solution humanitaire en vue de la libération de tous les otages détenus en Colombie".

La mobilisation médiatique sera également au rendez-vous. Plusieurs chaînes de télévision ont placé en incrustation sur leur écran le logo des six ans de prise d'otage à l'occasion de leurs journaux. Les grandes radios ont aussi diffusé des messages de soutien.

Appel de l'UE

Samedi, l'Union européenne a appelé à la libération d'Ingrid Betancourt et de tous les autres otages retenus en Colombie par des "groupes armés illégaux".

Le sixième anniversaire de l'enlèvement de la Franco-Colombienne "attire une nouvelle fois l'attention de la communauté internationale sur la tragédie que vit quotidiennement l'ensemble des otages retenus en Colombie", a souligné la présidence slovène de l'UE.

"Certains sont privés de leur liberté depuis plus de dix ans", a rappelé la présidence de l'UE. "L'Union européenne réitère dans les termes les plus nets sa condamnation des prises d'otages, où qu'elles surviennent", a ajouté la Slovénie.