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Nouvelles alarmantes d'Ingrid Betancourt

Ingrid Betancourt est au plus mal, selon un ancien otage des FARC.
Ingrid Betancourt entame sa septième année aux mains des FARC.
Un des otages relâchés mercredi par les FARC en Colombie a affirmé à la télévision vénézuélienne que la Franco-Colombienne était dans "une situation extrêmement difficile".

"Elle est très mal traitée par la guérilla. Cela, il faut le
dire au monde entier. La guérilla s'est acharnée contre Ingrid
Betancourt et elle est dans des conditions inhumaines, entourée de
gens qui n'ont rien fait pour lui rendre la vie agréable", a
déclaré Luis Eladio Perez, peu après son transfert à l'aéroport
vénézuélien de Maiquetia, près de Caracas (lire
ci-contre)
.

Agé de 50 ans, cet ex-président de la Commission des relations
internationales du Sénat avait été capturé par les FARC le 6
octobre 2001 à Ipiales, dans le département de Narino (sud). Il a
indiqué avoir rencontré pour la dernière fois le 4 février dernier
l'ex-candidate présidentielle franco-colombienne, enlevée le 23
février 2002. Il a entretenu en captivité une relation d'amitié
avec Ingrid Betancourt qui le mentionnait dans son dernier message
à sa famille comme son confident.

"Malade et proche de la fin"

"Ingrid est dans une situation extrêmement difficile", a précisé
Luis Eladio Perez. Selon lui, "il faut d'une manière ou d'une autre
réussir à ce que cette situation s'améliore, au moins pendant les
jours qu'elle doit encore passer en captivité". "Elle est très mal,
très malade, physiquement épuisée", a-t-il ajouté.



Pour Gloria Polanco, autre otage à avoir été libérée mercredi par
les rebelles colombiens, le traitement infligé à l'ancienne
candidate à l'élection présidentielle colombienne est "sans pitié".
"Elle est enchaînée, entourée de personnes qui ne lui ont pas rendu
la vie facile", a déclaré l'ex-otage. "Elle est très malade. Elle
souffre d'une hépatite B récurrente et est proche de la fin",
a-t-elle ajouté.



Gloria Polanco a exhorté le président Hugo Chavez à tout faire
pour obtenir la libération de la Franco-Colombienne, qui serait
détenue dans un camp en pleine jungle. "En tant que femme et mère
de famille, je vous demande du plus profond de mon coeur de vous
battre pour libérer Ingrid le plus vite possible", a-t-elle
dit.

Appel de Hugo Chavez

Le président vénézuélien a demandé mercredi au chef des FARC,
Manuel Marulanda, alias "Tirofijo", de transférer de toute urgence
en lieu sûr Ingrid Betancourt. "Marulanda, la première chose que je
te demande de tout coeur est de la confier à un commando plus
proche de toi dans la perspective de sa libération définitive", a
déclaré Hugo Chavez. "Je crois que c'est urgent",
ajoute-t-il.



Le président vénézuélien a expliqué qu'il allait envoyer un
message par les canaux dont il dispose pour tenter d'obtenir la
libération de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle
colombienne parce qu'elle est "l'unique femme qui reste aux mains
des FARC".



agences/sbo/boi

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Quatre otages sains et saufs

Gloria Polanco, Orlando Beltran, Luis Eladio Perez et Jorge Gechem, les otages libérés par la guérilla des FARC mercredi en Colombie, ont été ramenés au Venezuela par deux appareils portant l'emblème du CICR.

Ces quatre anciens parlementaires ont débarqué en compagnie du ministre vénézuélien de l'Intérieur, Ramon Rodriguez, et de la sénatrice d'opposition colombienne, Piedad Cordoba, ancienne médiatrice dans le dossier des otages.

A peine arrivés, ils ont aussitôt embarqué à bord de jets pour rejoindre la capitale vénézuélienne, où les attendent leurs proches depuis l'annonce de leur libération, il y a une vingtaine de jours. Des scènes de pleurs et d'embrassades ont accompagné leur libération des otages.

Peu après leur arrivée, les quatre ex-otages ont d'ailleurs été reçus au palais présidentiel vénézuélien où Hugo Chavez a pu s'afficher longuement à leurs côtés.

Multiples appels

Les proches d'Ingrid Betancourt ont laissé éclater leur angoisse et ont appelé solennellement le président colombien Uribe à accepter de discuter.

La fille d'Ingrid Betancourt, Mélanie Delloye, a dit jeudi être "extrêmement angoissée" après les nouvelles alarmantes sur son état de santé.

Son ex-mari Fabrice Delloye a expliqué que l'otage souffrait d'une hépatite B récurrente, une grave maladie qui attaque le foie.

Astrid Betancourt, la soeur de l'otage, a expliqué de son côté qu'elle restait toutefois "optimiste".

Nicolas Sarkozy a lui réclamé sa libération "sans délai" à la guérilla, proposant même d'aller sur place. "C'est une question de vie ou de mort. C'est une question d'urgence humanitaire", a ajouté le président.

Les FARC "auront du sang sur les mains" si Ingrid Betancourt meurt en captivité, a déclaré le Premier ministre François Fillon.