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Israël maintient son blocus à Gaza

Des Palestiniens patientent pour acheter du gaz, denrée rare à Gaza
Des Palestiniens patientent pour acheter du gaz, denrée rare à Gaza
Israël maintient pour l'heure son blocus sur la bande de Gaza en dépit de l'embarras causé par le risque de crise humanitaire. Le président égyptien Hosni Moubarak appelle l'Etat hébreu à cesser ses attaques dans la région.

En soirée néanmoins, le ministre israélien de la Défense Ehud
Barak a autorisé à nouveau la fourniture de carburant et de
médicaments à la bande de Gaza placée sous un blocus depuis jeudi,
a annoncé un porte-parole de son ministère.



Face aux affirmations du mouvement islamiste Hamas selon lequel ce
blocus "condamne à une mort lente" la bande de Gaza, "faute
d'électricité, de médicaments et de nourriture", Israël s'efforçait
de minimiser l'effet de ses propres mesures destinées à faire
cesser les tirs de roquettes contre le sud du pays.

Les responsables israéliens ont ainsi affirmé qu'il n'y avait
pas de crise, tout en admettant des pénuries et en rejetant par
avance sur le Hamas la responsabilité de cette situation. Le
vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon a appelé les
Palestiniens de Gaza à "s'épargner des souffrances" en forçant le
Hamas qui contrôle ce territoire à stopper les tirs de roquettes
contre la ville de Sdérot et ses alentours.

Le Hamas montré du doigt

"Pour s'épargner les souffrances, ils n'ont qu'à dire au Hamas:
stoppez les tirs de roquettes contre des civils en Israël", a
déclaré le numéro deux du gouvernement. Il a fait porter au Hamas
la responsabilité du blocus imposé depuis jeudi soir par Israël à
la bande de Gaza, exprimant l'espoir que la "pression
internationale s'exercera sur le Hamas (et non sur Israël) pour
qu'il cesse ses crimes de guerre", en référence aux tirs de
roquettes contre les localités israéliennes.



"A long terme, si nous faisons preuve de patience et de
détermination, nous l'emporterons dans cette guerre d'usure par la
pression militaire et économique", a poursuivi le ministre, qui a
relevé une baisse significative des tirs. Le porte-parole du
ministère de la Défense Shlomo Dror a affirmé pour sa part "qu'il
n'y a pas de crise humanitaire à Gaza", affirmant que les
"allégations du Hamas sur une telle crise relèvent de la
propagande".



"Nous suivons quotidiennement la situation à Gaza et nous savons
que les stocks de nourriture et de médicaments sont suffisants", a
poursuivi le porte-parole. Il a souligné qu'Israël continuait à
fournir en électricité la bande de Gaza par lignes à haute tension,
ce qui assure selon lui 70% de la consommation électrique du
territoire, le reste étant essentiellement fourni par la centrale
de Gaza, désormais à l'arrêt après l'interruption par Israël des
fournitures de fioul. La bande de Gaza a été frappée dimanche par
d'importantes coupures d'électricité.



afp/sun/hof

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Moubarak: "stopper l'agression"

Le président égyptien Hosni Moubarak a appelé lundi Israël à cesser ses attaques contre la bande de Gaza.

Il a également demandé la levée du blocus imposé depuis jeudi à ce territoire, a rapporté l'agence officielle MENA.

Dans un appel téléphonique au Premier ministre israélien Ehud Olmert, Hosni Moubarak a «souligné la nécessité de mettre un terme à l'agression israélienne contre le peuple palestinien».

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit de son côté très inquiet des conséquences humanitaires du blocus et a renouvelé son appel à un arrêt immédiat des violences dans la région.

Les délégués permanents auprès de la Ligue arabe devaient se réunir en urgence lundi au Caire pour discuter de la situation.

Tirs de roquettes en baisse

Sur le terrain, les tirs de roquettes ont beaucoup baissé d'intensité en fin de semaine après avoir atteint un pic d'une quarantaine par jour suite à un raid meurtrier israélien le 15 janvier, selon l'armée israélienne.

Au cours des dernières vingt-quatre heures, seules sept roquettes ont été tirées, dont deux ont touché le territoire israélien, sans faire de victime.