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Jean-Luc Mélenchon est candidat à la présidentielle française de 2022

Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature sur TF1. [afp - Thomas Samson]
Jean-Luc Mélenchon candidat pour les prochaines élections présidentielles françaises / La Matinale / 15 sec. / le 9 novembre 2020
A plus d'un an du scrutin, le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a "proposé" sa candidature à l'élection présidentielle de 2022 dimanche sur TF1, sollicitant une "investiture populaire" de 150'000 signatures afin d'asseoir une position qu'il sait fragile par rapport à 2017.

"Je suis prêt. Je propose ma candidature. Mais à une condition, je demande une investiture populaire: je serai candidat définitivement si et seulement si j'ai recueilli 150'000 signatures de parrainage, à ce moment-là je me sentirai investi par le peuple", a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur TF1.

Le tribun Insoumis, 69 ans, devrait aisément récolter ces parrainages. Il a lui-même estimé, la semaine dernière, que ce seuil, qu'il propose pour l'ensemble des candidatures à la présidentielle, correspond au score des "petits candidats" et ne constitue donc pas une barrière difficile à franchir.

Mais il espère ainsi convaincre qu'il ne présente pas une troisième candidature après 2012 et 2017 envers et contre tout, alors que le pays est confiné et que l'épidémie fait de plus en plus de morts chaque jour.

Un Mélenchon affaibli

"Quand tout va mal, et que cela semble nuit noire pour beaucoup de monde qui ne trouvent pas leur compte dans cette société, il faut allumer une lumière", a dit Jean-Luc Mélenchon.

Sur le plan purement politique, Jean-Luc Mélenchon sait aussi qu'il part affaibli par rapport à sa 4e place de 2017 (19,58%), alors même qu'il devra faire progresser ce score pour se qualifier au second tour.

Son image a été atteinte par sa réaction colérique à la perquisition au siège de LFI en 2018 et il est régulièrement pointé du doigt à droite et dans la majorité pour son rapport à la laïcité.

Se lancer aussi tôt a également pour but de couper l'herbe sous le pied des Verts, qui n'auront de candidat officiel que l'été prochain. Car ce sont eux qui occupent désormais une position centrale à gauche après la réussite de leurs élections européennes (13,5%) et municipales (plusieurs grandes villes remportées), que les Insoumis ont ratées.

Une candidature critiquée

Les sondages placent toutefois le leader de LFI très loin d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Je ne crois pas que ce soit sur cette ligne-là que la gauche puisse remporter l'élection présidentielle", a taclé dimanche l'ancien président François Hollande sur France 3.

"Jean-Luc Mélenchon, c'est un peu le candidat permanent", a de son côté critiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, dénonçant le choix du leader insoumis de se déclarer en pleine crise sanitaire.

"Mélenchon a pour lui d'être identifié, d'être un repère, une vigie. Les gens qui ne s'intéressent pas à la politique connaissent cinq ou six personnalités au maximum et lui en fait partie", relève cependant l'eurodéputé Emmanuel Maurel, allié à LFI.

afp/boi

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