L'enquête, qui a débuté il y a environ un an, vise "plus de 70 suspects et plusieurs associations soupçonnées d'appartenir et de soutenir les organisations terroristes des Frères musulmans et du Hamas", indique dans un communiqué le bureau des procureurs de la région de Styrie.
Parmi les suspects, 30 ont reçu l'ordre de se présenter à la police pour être interrogés. Le parquet mentionne "des soupçons de formation d'organisation terroriste, de financement du terrorisme et de blanchiment d'argent".
"Les racines de l'islam politique" visées
Les perquisitions, qui ont eu lieu dans les régions de Styrie, Carinthie, Basse-Autriche et Vienne, ont pour objectif de "s'attaquer aux racines de l'islam politique", a commenté le ministre de l'Intérieur. "Nous agissons de toute notre force contre ces organisations criminelles, extrémistes et inhumaines", a réagi Karl Nehammer.
Au lendemain de l'attentat de Vienne, le chancelier conservateur Sebastian Kurz avait déjà réitéré sa détermination à combattre l'islam politique. Un sympathisant de l'Etat islamique (EI) avait ouvert le feu lundi dernier dans un quartier animé de la capitale, faisant quatre morts, dans la première attaque de ce type depuis des décennies en Autriche.
afp/oang
L'enquête en Suisse en mains du MPC
Le Ministère public de la Confédération (MPC) prend en main l'enquête contre les deux jeunes de Winterthour arrêtés en lien avec l'attentat de Vienne. Seules des "questions de calendrier" et de coordination doivent encore être clarifiées.
Le MPC va se charger de l'enquête avec le parquet du canton de Zurich, a-t-il indiqué dimanche, revenant sur une information publiée par le SonntagsBlick.
Les jeunes gens en question, âgés de 18 et 24 ans, sont déjà impliqués dans deux enquêtes pénales, menées par le MPC depuis 2018 et 2019, pour des faits liés au terrorisme.
Selon le MPC, les deux Suisses arrêtés connaissaient le terroriste de Vienne. Il veut maintenant clarifier les relations entre ces trois hommes et comprendre comment cette connexion avec des personnes résidant en Suisse a pu se faire.
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