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L'Egypte ferme sa frontière avec Gaza

Des milliers de Gazaouis avaient franchi le mur ces derniers jours
Des milliers de Gazaouis avaient franchi le mur ces derniers jours
L'Egypte a colmaté dimanche matin la dernière brèche existant dans la frontière avec la Bande de Gaza, mettant fin à une semaine et demie d'allers et venues d'habitants du territoire côtier palestinien.

Les soldats égyptiens autorisaient les Palestiniens et les
Egyptiens se trouvant du mauvais côté de la frontière à rentrer
chez eux, mais tout nouveau franchissement était désormais
interdit, indiquait-on de mêmes sources.



L'Egypte souhaitait contenir l'afflux des Palestiniens, qui
profitent depuis plusieurs jours des brèches ouvertes par des
militants du Hamas dans le mur-frontière. Jeudi déjà, seuls des
véhicules immatriculés en Egypte pouvaient pénétrer dans le pays
depuis Gaza.

Accord avec le Hamas

En échange de la fermeture, l'Egypte a accepté de laisser
plusieurs milliers de Palestiniens actuellement bloqués en Egypte
rejoindre des pays tiers. L'Egypte et le Hamas sont par ailleurs
convenus d'une coordination pour les questions frontalières.



Samedi, le Hamas a également déclaré être parvenu à un accord avec
Le Caire pour fermer progressivement la frontière. "Nous oeuvrerons
en vue de fermer la frontière entre nous et l'Egypte (...) Cela se
fera progressivement", a déclaré Mahmoud al-Zahar, l'un des chefs
les plus influents du Hamas. "Avec nos frères égyptiens, nous
sommes tombés d'accord pour avoir des contacts à l'échelon local au
point de passage et le long de la frontière et nous appliquerons
cet accord dimanche", a-t-il ajouté.



Suite au blocus imposé par Israël à la bande de Gaza depuis le 17
janvier des militants islamistes du Hamas avaient fait sauter à
l'explosif le 23 janvier plusieurs tronçons de la frontière entre
Gaza et l'Egypte à la hauteur de la ville de Rafah, à cheval sur la
frontière, permettant la ruée de centaines de milliers de
Palestiniens en territoire égyptien pour s'y approvisionner.

Contrôle des frontières

L'Egypte avait fermé le terminal de Rafah lorsque le Hamas avait
pris le contrôle de la bande de Gaza en juin 2007 après avoir
défait les forces loyales au président palestinien Mahmoud Abbas.
Ce dernier s'est également rendu au Caire cette semaine pour tenter
de trouver une solution à la question de la frontière entre
l'Egypte et la bande de Gaza. Le scénario sur la table était celui
d'une reprise du contrôle de la frontière par l'Autorité
Palestinienne, seule entité reconnue par la communauté
internationale.



La Ligue arabe lui a donné son appui, tout comme l'Union
européenne --qui a dit être prête à renvoyer au terminal de Rafah
sa mission de 92 observateurs-- et les Etats-Unis. Un responsable
israélien avait affirmé qu'Israël ne "s'opposerait pas" à un
éventuel arrangement entre M. Abbas et l'Egypte.



Mais le Hamas a continué de refuser tout contrôle israélien ou
présence internationale au terminal de Rafah, rejetant le schéma
qui avait été prévu après le retrait israélien de Gaza en septembre
2005.



agences/tac

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Manifestation à Berne

Quelque 300 personnes ont protesté samedi à Berne contre le «blocage israélien de la bande de Gaza».

L'association Suisse-Palestine est à l'origine de la manifestation, soutenue notamment par les Verts, le PS et différentes organisations pacifistes.

Sur des tracts et des banderoles, les participants ont demandé «liberté et justice» pour la bande de Gaza.

Dans son discours, l'ancienne conseillère nationale Anne-Catherine Menétrey-Savary (Verts/VD) a qualifié le blocus de «catastrophe humanitaire et politique» et dénoncé les conditions de vie insupportables.

Les manifestants demandent un arrêt de la «punition collective de la population civile de Gaza».

La Suisse doit prendre position sur «la politique d'occupation et de blocage d'Israël» et renoncer à la coopération militaire et au commerce des armes avec l'Etat hébreu.

Le gel de la collaboration technique et scientifique a aussi été exigé. Une résolution en ce sens a été remise aux autorités fédérales.