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Rudy Giuliani abandonne à son tour

Rudy Giuliani (à gauche) soutient John McCain (à droite).
Rudy Giuliani (à gauche) soutient John McCain (à droite).
Longtemps vu comme favori à l'investiture républicaine, Rudolph Giuliani s'est retiré de la course présidentielle jeudi et va soutenir John McCaine. L'ex-maire de New York avait tout misé sur la Floride, où il a été nettement battu.

Rudolph Guliani, 63 ans, est arrivé troisième en Floride,
obtenant 15% des suffrages, contre 36% à John McCain et 31% à
l'ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney.

"Aujourd'hui, j'annonce officiellement le retrait de ma
candidature", a déclaré Rudy Giuliani, précisant qu'il s'effaçait
au profit de John McCain lors d'une conférence de presse commune à
Simi Valley, en Californie.

Stratégie ratée

Le héros populaire des attentats du 11 septembre 2001 paie le
prix d'une stratégie de campagne ratée. Il avait en effet fait
l'impasse sur les deux premières grandes étapes des primaires, dans
l'Iowa et le New Hampshire, pour tout miser sur la Floride et le
"Super Tuesday" du 5 février, où se joueront les gros Etats comme
la Californie ou New York.



Rudy Giuliani espérait percer dans ces grands Etats auprès
d'électeurs républicains susceptibles de passer l'éponge sur ses
positions progressistes, du droit à l'avortement au contrôle des
armes. Un pari inédit et risqué, qui lui a valu un gros déficit
d'attention médiatique. La Floride a été moins accueillante que
prévu et le camouflet a été sévère pour "Rudy".



Autre erreur: Giuliani, qui a dépensé quelque 50 millions de
dollars dans cette course, s'est obstinément concentré dans sa
campagne sur le thème de la sécurité contre le terrorisme, alors
que l'économie s'imposait dans les débats avec les craintes
grandissantes de récession.

McCain confirme son statut de favori

Désormais, John McCain, qui a remporté en Floride sa troisième
victoire majeure après le New Hampshire et la Caroline du Sud, est
plus que jamais favori dans le processus de sélection du candidat
républicain à la Maison Blanche. Malgré son âge (71 ans), qui est
considéré comme son seul point faible, John McCain est donné
vainqueur par les sondeurs en Californie et à New York le 5
février.



Son principal concurrent est Mitt Romney, richissime homme
d'affaires et ancien gouverneur du Massachusetts, qui fait figure
d'outsider à 61 ans. Deux autres républicains sont toujours en
lice: l'ancien gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee, 52 ans, et
le républicain libertaire Ron Paul, 72 ans, mais leurs chances
semblent plus que limitées.



Selon les observateurs, John McCain aurait même de fortes chances
de s'imposer contre Barack Obama et plus encore contre Hillary
Clinton. Le sénateur de l'Arizona présente en effet un programme
susceptible d'attirer des voix plus à gauche, dans le camp
démocrate.



agences/boi

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Schwarzenegger soutient McCain

Le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a annoncé jeudi qu'il soutenait John McCain dans la course à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine de novembre.

Les deux hommes avaient auparavant visité ensemble une centrale énergétique solaire à Los Angeles en compagnie de l'ex-maire de New York, Rudoph Giuliani.

Cette annonce pourrait être déterminante pour le sénateur de l'Arizona, désormais favori dans le camp républicain, au cours d'une conférence de presse commune.

La Californie, Etat le plus peuplé des Etats-Unis, est cruciale dans cette campagne, car elle enverra un nombre important de délégués aux conventions démocrate et républicaine de cet été.

Duel démocrate

Dans le camp démocrate, John Edwards a aussi annoncé mercredi qu'il se retirait de la course à la Maison Blanche.

L'ancien sénateur de Caroline du Nord avait été battu dans les quatre Etats offrant des délégués en vue des primaires démocrates.

Il n'y a donc plus personne pour contrecarrer le duel que tout le monde observe entre le sénateur de l'Illinois Barack Obama et l'ex-Première Dame Hillary Clinton.

Tous deux ont salué mercredi l'engagement de John Edwards à défendre les laissés-pour-compte.

Selon les derniers sondages, Hillary Clinton est nettement favorite le "Super Tuesday", notamment à New York et en Californie, avec plus de 15 points d'avance sur Barack Obama.

Toutefois, un débat télévisé prévu jeudi soir en Californie pourrait encore changer la donne.