La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern vient d'être investie pour un second mandat, après une élection triomphale. Ses qualités humaines et ses politiques progressistes en font la coqueluche de la presse internationale. La gentillesse, c'est une stratégie? Décryptage dans Le Point J avec la politologue Lea Sgier.
"Jacinda Ardern était la bonne personne au bon moment", estime Lea Sgier, politologue à l'Université de Genève. Elle souligne que les succès politiques ne tiennent pas uniquement à la personnalisation, mais aussi au contexte. Le "style" de Jacinda Ardern, très axé sur l'empathie et la proximité, arrive à un moment où "la société est prête pour ce type de message", mais il "n'aurait pas forcément passé il y a 20 ans". Lea Sgier précise aussi que sa réussite tient aussi au contexte géopolitique particulier de la Nouvelle-Zélande.
Mais à quoi ressemble la politique de Jacinda Ardern? "Elle incarne, et même revendique, un certain style que l'on pourrait appeler féminin. Elle incarne les valeurs que l'on associe souvent aux femmes: l'empathie, la compassion, la non-violence, le soin apporté aux autres... et pas uniquement symboliquement", décrit Lea Sgier, qui donne l'exemple des mesures immédiates qu'a prises la dirigeante travailliste après l'attentat terroriste de Christchurch en 2019, en finançant par exemple les funérailles des victimes.
Une politique "de la gentillesse", n'est-ce pas uniquement marketing? Jacinda Ardern fait-elle vraiment l'unanimité?
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Jessica Vial et l'équipe du Point J
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