En quittant la Maison Blanche pour se rendre au golf, le président américain, qui n'a pas reconnu sa défaite face à Joe Biden une semaine après l'annonce des résultats, a pu apercevoir, depuis sa limousine blindée, plusieurs centaines de ses sympathisants rassemblés dans le centre de la ville.
Le convoi présidentiel est passé devant Freedom Plaza, où des manifestants enthousiastes criaient "Quatre ans de plus! Quatre ans de plus!", ou encore "USA! USA!". Nombre d'entre eux agitaient des drapeaux "Trump 2020", et certains brandissaient des panneaux sur lesquels on pouvait lire "Meilleur président de l'histoire" ou encore "Halte au vol".
Divers rassemblements annoncés
"Cela fait chaud au coeur de voir tout cet énorme soutien, surtout ces rassemblements spontanés qui fleurissent à travers le pays, dont un grand samedi à Washington DC. Je pourrais même essayer de passer dire bonjour", avait tweeté Donald Trump la veille.
"Million MAGA March", "Stop the Steal", "Women for Trump": sous des slogans variés et dans une certaine confusion, divers rassemblements étaient annoncés, soutenus par plusieurs personnalités d'extrême-droite, dont Enrique Tarrio, leader des "Proud Boys", groupuscule nationaliste.
Un recomptage en Géorgie
Le résultats de tous les Etats ont désormais été annoncés par les grandes chaînes de télévision américaines. Joe Biden a remporté 306 grands électeurs, contre 232 au président sortant, soit le score inversé de la victoire du milliardaire républicain, qui avait alors parlé d'un "raz-de-marée" face à Hillary Clinton en 2016.
>> Lire : Les résultats des deux derniers Etats américains sont enfin tombés
Un recomptage des votes doit avoir lieu en Géorgie, où l'écart est très faible entre les deux candidats, mais son issue ne changera rien au résultat final: Joe Biden dispose, quoi qu'il arrive dans cet Etat, des 270 grands électeurs nécessaires pour s'ouvrir les portes de la Maison Blanche.
Trump à deux doigts de reconnaître la défaite
De son côté, si Donald Trump continue à entretenir la confusion sur ses intentions, il a semblé vendredi à deux doigts de reconnaître la victoire de son rival, avant de se reprendre in extremis:
"Je pense que le temps nous dira quelle administration nous aurons, mais quoi qu'il se passe à l'avenir, qui sait, je peux vous dire que cette administration n'imposera pas de confinement", a-t-il déclaré.
Depuis plusieurs jours, plusieurs agences fédérales ont frontalement contredit le président.
"L'élection du 3 novembre a été la plus sûre de l'histoire des Etats-Unis", ont ainsi affirmé dans un communiqué commun plusieurs autorités électorales locales et nationales, dont l'agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), qui dépend du ministère de la Sécurité intérieure. "Il n'existe aucune preuve d'un système de vote ayant effacé, perdu ou changé des bulletins, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit".
afp/ther