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Tirs de roquettes sur la capitale de l'Erythrée par les forces du Tigré

Les forces du Tigré disent avoir tiré des roquettes sur l'aéroport d'Asmara, capitale de l'Erythrée. [Reuters - Tiksa Negeri]
Tirs de roquettes sur la capitale de l'Erythrée par les forces du de la région éthiopienne dissidente du Tigré / Le Journal horaire / 23 sec. / le 15 novembre 2020
Le président de la région éthiopienne dissidente du Tigré a revendiqué dimanche les tirs de roquettes qui ont frappé la veille la capitale de l'Erythrée frontalière, accusant à nouveau l'armée d'Asmara d'aider l'armée éthiopienne qui combat les forces du Tigré.

"Les forces éthiopiennes utilisent elles aussi l'aéroport d'Asmara" pour faire décoller les avions qui bombardent le Tigré, ce qui en fait "un cible légitime", a déclaré le président du Tigré Debretsion Gebremichael, accusant une nouvelle fois l'armée érythréenne d'être engagée dans des combats au sol au Tigré, région du nord de l'Ethiopie.

Plusieurs roquettes ont frappé samedi les abords de l'aéroport d'Asmara, ont indiqué dans la nuit deux diplomates basés à Addis Abeba, sans pouvoir faire état d'un bilan humain ou d'éventuels dégâts. Les autorités érythréennes n'ont pas réagi dans l'immédiat.

>> Lire aussi : Des aéroports visés par des roquettes en Ethiopie, l'ONU "alarmée"

L'Erythrée accusée d'aider l'armée éthiopienne

"C'est un secret de polichinelle que les deux dirigeants", éthiopien Abiy Ahmed et érythréen Issaias Afeworki, "utilisent cet aéroport pour déployer des forces de l'autre côté de la frontière" entre l'Erythrée et le Tigré "et nous attaquer", a ajouté le dirigeant du Tigré.

Samedi, le Commandement des forces du Tigré avait accusé l'Erythrée de prêter main forte à l'armée fédérale éthiopienne en laissant son aviation décoller du territoire érythréen, mais aussi en intervenant militairement dans les combats au Tigré.

Les troupes du Tigré "combattent les forces érythréennes depuis quelques jours sur plusieurs fronts", a répété le président de la région, des affirmations qui ne peuvent être vérifiées de source indépendante, en raison du blackout imposé à la région et des restrictions de déplacement des journalistes.

>> Le sujet de Forum sur les violences dans la région du Tigré :

La région du Tigré en Ethiopie est le théâtre de violents affrontements depuis plusieurs jours. [AP Photo/Keystone - Mulugeta Ayene]AP Photo/Keystone - Mulugeta Ayene
Les violences se multiplient dans la région du Tigré, en Ethiopie / Forum / 3 min. / le 14 novembre 2020

Ennemis jurés

L'Erythrée est l'ennemi juré du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), parti qui dirige la région du Tigré et a contrôlé durant presque 30 ans l'appareil politique et sécuritaire en Ethiopie.

Ethiopie et Erythrée se sont affrontées dans une guerre meurtrière entre 1998 et 2000, à l'époque où le TPLF était tout-puissant à Addis Abeba. Les deux pays sont restés à couteaux tirés jusqu'à ce que Abiy Ahmed devienne Premier ministre en 2018 et fasse la paix avec Asmara, ce qui lui a valu le prix Nobel en 2019.

ats/asch

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Au moins 34 morts dans une attaque d'un bus en Ethiopie

Des hommes armés ont tué dans la nuit au moins 34 personnes lors de l'attaque "effroyable" d'un bus, dans la région de Benishangul-Gumuz, dans l'ouest de l'Ethiopie, théâtre de récentes violences meurtrières contre des civils, a rapporté dimanche l'organisme national chargé des droits humains.

"Le nombre estimé de victimes (décédées), actuellement de 34, va probablement augmenter", a indiqué dans un communiqué la Commission éthiopienne des droits humains (EHRC), institution publique indépendante qui fait aussi état d'autres attaques dans la région durant la nuit.

Près de 25'000 réfugiés éthiopiens sont arrivés au Soudan

Près de 25'000 Ethiopiens ayant fui les combats dans la province du Tigré depuis une semaine ont trouvé refuge au Soudan voisin, a annoncé l'agence officielle soudanaise Suna.

"Le nombre de réfugiés éthiopiens arrivés dans les Etats de Gedaref et Kassala a atteint jusqu'à samedi 24'944", a précisé samedi soir l'agence Suna. Ces deux régions sont situées dans l'est soudanais frontalier de l'Ethiopie.

Lors d'une tournée samedi dans la région frontalière soudanaise, l'adjoint du représentant du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) au Soudan, Jan Hansmann, a affirmé que la "priorité était de fournir des abris, de la nourriture et de l'eau aux réfugiés et de les transférer dans des secteurs éloignés de la frontière, pour des raisons de sécurité".

Il a ajouté que son organisation oeuvrait pour établir de nouveaux camps.