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La pro-européenne Maia Sandu remporte la présidentielle en Moldavie

Maia Sandu, la candidate pro-européenne, a remporté l'élection présidentielle en Moldavie. [Keystone/EPA/Stringer]
La pro-européenne Maya Sandu remporte la présidentielle en Moldavie / La Matinale / 1 min. / le 16 novembre 2020
L'ex-Première ministre pro-européenne Maia Sandu a remporté le second tour de la présidentielle dimanche en Moldavie en devançant largement le sortant pro-russe, après le dépouillement de plus de 99% des bulletins.

Avec 99,07% des bulletins dépouillés, Maia Sandu, qui promet une lutte sans merci contre la corruption, a obtenu 57% des suffrages contre 43% pour Igor Dodon, visé par des accusations de corruption pendant son mandat de quatre ans.

La victoire de Maia Sandu, 48 ans, première femme à accéder à la présidence dans cette ex-république soviétique balançant depuis des années entre ambitions européennes et rapprochement avec Moscou, risque d'être mal vue par la Russie qui craint de perdre son influence dans la région.

Alors que les résultats complets sont attendus d'ici lundi matin, des célébrations ont éclaté devant le QG électoral de la candidate dans le centre de Chisinau.

"Maia Sandu présidente" et "Un pays pour les jeunes", ont scandé plusieurs dizaines de ses supporters en applaudissant et lui offrant des fleurs, surtout jaunes, la couleur de sa campagne.

Brandissant des drapeaux nationaux, ils ont aussi bu du champagne avec des gobelets en papier avant de se disperser en pleine nuit.

Le président sortant pro-russe de Moldavie, Igor Dodon, a reconnu lundi sa défaite au second tour de la présidentielle de dimanche. "Le décompte préliminaire montre que mon adversaire a gagné cette élection", a déclaré Igor Dodon. "Je la félicite", a-t-il ajouté.

Une baisse de l'influence russe

La victoire de Maia Sandu augure "une claire baisse de l'influence russe", a constaté pour l'AFP le directeur exécutif de l'Institut de la politique européenne et réformes à Chisinau, Iulian Groza.

Maia Sandu, qui a la réputation d'être incorruptible, "va faire avancer les réformes" et "va pouvoir défendre les intérêts nationaux en dialoguant avec la Russie", a ajouté Iulian Groza.

Economiste de formation, Maia Sandu avait travaillé pour la Banque mondiale (BM) à Chisinau de 1998 à 2005, puis à Washington de 2010 à 2012. Avant son bref passage comme Première ministre, elle avait également dirigé le ministère de l'Education.

afp/ebz

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