Marianne Schmid Mast, psychologue et professeure en comportement organisationnel à HEC Lausanne, esquisse des pistes dans le Point J.
"Le premier élément c'est que la perte de pouvoir est aussi une perte de prestige. Il est donc difficile de s'adapter à un nouveau statut", note l'experte. "La recherche montre que les gens au pouvoir sont résistants aux avis des autres. En outre, ils obtiennent – et recherchent – très peu de feed-back. Cela n'aide pas à comprendre que la situation a changé." Et encore moins à l'accepter, sachant que la plupart des leaders sont dotés d'une bonne dose d'extraversion ou de narcissisme.
Pour la spécialiste, il semble plus facile de perdre un pouvoir économique que politique: "Dans une entreprise, on peut toujours trouver des causes externes alors qu'en politique, on perd la confiance des électeurs, c'est beaucoup plus personnel ."
Caroline Stevan