Selon l'organisation biélorusse de défense des droits humains Viasna, ils étaient au départ au moins 1200 personnes à avoir été interpellées lors de la manifestation dominicale de l'opposition, quasi immédiatement dispersée par la police qui a usé de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène.
Lundi, la figure de proue de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa, qui est réfugiée à l'étranger, a indiqué avoir rencontré les ambassadeurs de l'UE et appelé à de nouvelles sanctions économiques contre des entreprises publiques de Biélorussie et des banques liées à l'Etat.
Les Européens qui ont déjà sanctionné Alexandre Loukachenko, son fils Viktor et plusieurs dizaines de membres de leur entourage et hauts responsables biélorusses, ont brandi la menace de nouvelles sanctions après la mort d'un opposant, décédé après son interpellation.
Loukachenko soutenu par Moscou
Soutenu par Moscou, Alexandre Loukachenko refuse de quitter le pouvoir et n'a évoqué que de vagues réformes constitutionnelles pour tenter de calmer la protestation.
Lundi, Alexandre Loukachenko a assuré avoir convenu de "transférer 70 à 80% des pouvoirs du président au Parlement, au gouvernement et à d'autres structures" à la faveur d'hypothétiques réformes dont on ne connaît rien.
afp/fgn
Deux blogueurs accusés d'activités "extrémistes"
C'est également à l'étranger, en Pologne, que résident actuellement deux blogueurs, Stépan Poutilo et Roman Protassevitch, qui animent la chaîne Telegram NEXTA Live, qui coordonne en partie la protestation contre Alexandre Loukachenko.
Lundi, le ministère biélorusse des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué le chargé d'affaires polonais à Minsk pour l'informer que la Biélorussie avait demandé l'extradition de ces deux blogueurs accusés par les autorités d'activités "extrémistes".
Fin octobre, la justice biélorusse avait déjà placé cette chaîne Telegram sur la liste de ressources "extrémistes", l'accusant d'"organisation et des appels publics à la mise en oeuvre de troubles massifs".