Ces syndicats souhaitent le retrait de ce qu'ils jugent être une "atteinte à la liberté d'expression" et à "l'Etat de droit". Des mobilisations étaient prévues dans une vingtaine de villes, la principale d'entre elles au Trocadéro à Paris en début d'après-midi.
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A Lille, un millier de manifestants se sont rassemblés samedi matin, dénonçant la proposition de loi "sécurité globale", aux cris de "Même pas drone", "Orwell was right", "floutage de gueule". Un autre millier était dans la rue à Rennes, avec des pancartes: "Baissez vos armes, nous baisserons nos téléphones", "L'appareil photo lui n'a jamais tué personne", "Sécurité globale, impunité totale". Un millier de personnes ont également défilé à Montpellier.
Une conférence de presse a été organisée parallèlement au siège de la Ligue des droits de l'Homme, en présence d'Amnesty International, de représentants des syndicats de journalistes et d'un responsable d'un syndicat de policiers minoritaire, la CGT-Intérieur.
Mesure controversée
L'Assemblée nationale a voté vendredi soir, après l'avoir amendée, la mesure la plus controversée de la proposition de loi "Sécurité globale". L'article 24 pénalise la diffusion malveillante de l'image des forces de l'ordre, avec des garanties du gouvernement sur le "droit d'informer".
Cet article, mais aussi la possible utilisation de drones et la crainte de la reconnaissance faciale par les caméras de surveillance, ont suscité une intense émotion dans les médias. Une inquiétude relayée à l'Assemblée nationale à la gauche de l'hémicycle, notamment par La France insoumise (LFI).
Les syndicats de journalistes jugent qu'il n'y a pas besoin d'une nouvelle loi "pour faire peur". Le Code pénal et la loi sur la liberté de la presse de 1881 punissent déjà les infractions d'incitation à la haine.
ats/asch