"Le début de la fin est imminent", a déclaré le porte-parole du gouvernement éthiopien, près de trois semaines après le début de l'offensive ordonnée par le Premier ministre Abiy Ahmed, qui menace de déstabiliser la Corne de l'Afrique.
Les forces gouvernementales sont à environ 50 km de Mekelé, selon le porte-parole, qui a précisé que les forces gouvernementales contrôlaient désormais la majeure partie du Tigré et que les habitants des villes prises avaient décidé de rendre les armes.
Le chef du gouvernement a sommé les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), dont les dirigeants gouvernent cette région montagneuse peuplée de cinq millions d'habitants, de déposer les armes d'ici mercredi sous peine d'un assaut de Mekelé. La ville compte un demi-million d'habitants.
Le président du Tigré dément
Debretsion Gebremichael, président du Tigré, a démenti l'encerclement de Mekelé et a déclaré à Reuters que cet ultimatum était un prétexte pour permettre aux forces gouvernementales de se regrouper après les défaites qu'elles ont, selon lui, subies sur trois fronts.
"Nous avons des principes et sommes prêts à mourir pour défendre notre droit d'administrer notre région", a-t-il ajouté.
Le conflit, qui a éclaté le 4 novembre, a déjà fait des centaines, voire des milliers de morts et a poussé près de 40'000 Ethiopiens au Soudan voisin.
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Médiation infructueuse
Les appels internationaux à la médiation, lancés par l'Organisation des nations unies et par d'autres pays d'Afrique et d'Europe, n'ont jusqu'à présent pas abouti.
L'Union africaine a désigné trois représentants pour mener des pourparlers sur le Tigré. Les autorités éthiopiennes ont indiqué qu'Abiy Ahmed les rencontrerait et était ouvert à toutes les options, sauf celle de négocier avec le TPLF.
Et les Nations unies ont exhorté l'Ethiopie à assurer la protection des civils face à la menace d'une offensive à Mekelé.
reuters/ddup