L'île qui fut à la fin de la guerre civile chinoise en 1949 le refuge des nationalistes du Kuomintang, emmenés par Tchang Kaï-chek et vaincus par les communistes de Mao Tsé-toung, vit depuis lors sous la menace d'une invasion.
Pékin considère en effet Taïwan comme une province rebelle appelée à rentrer un jour dans son giron, et par la force si nécessaire.
Taïwan "déterminée à défendre son territoire"
Les tensions de part et d'autre du Détroit n'ont cessé de monter depuis l'élection en 2016 à la présidence taïwanaise de Tsai Ing-wen, issue d'un parti traditionnellement hostile à Pékin.
"Nous montrons au monde la détermination de Taïwan à défendre son territoire", a déclaré la présidente lors d'une cérémonie marquant le début de la construction des submersibles sur un chantier naval de Kaohsiung (Sud).
Le but est de produire huit sous-marins, dont le premier attendu en 2025, selon des responsables taïwanais. La marine taïwanaise possède actuellement quatre sous-marins, dont deux produits aux Etats-Unis dans les années 1940.
Investissements massifs dans la défense
Ces dernières décennies, l'île a dû investir massivement dans ses industries de défense en raison des pressions de la Chine contre les pays qui lui vendaient des armes.
Taïwan a fait de gros progrès en matière de missiles et a même construit des avions de chasse. Mais la puissance de son armée est sans commune mesure avec celle de Pékin.
Washington avait initialement approuvé en 2001 un contrat portant sur la fourniture de huit sous-marins conventionnels. Mais la transaction ne s'est jamais faite.
La Chine a bâti quant à elle l'une des flottes les plus puissantes au monde, avec des sous-marins à propulsion nucléaire ou des porte-avions.
Ses chasseurs ont multiplié cette année les incursions dans l'espace de défense aérienne de l'île.
afp/ebz