Le 14 décembre, Kamala Harris sera formellement élue vice-présidente des Etats-Unis. Elle sera alors la première femme à accéder à ce poste, mais également la première personne afro-américaine et asio-américaine. Mais qui est-elle, au-delà des superlatifs? Audrey Célestine, professeure de sociologie et d’histoire des Etats-Unis à l’université de Lille, en dresse un portrait plutôt élogieux.
"Kamala Harris est la fille d’un père jamaïcain et d’une mère indienne qui ont migré aux Etats-Unis pour étudier, ce qui n’est pas si courant à l'époque. Elevée dans un milieu afro-américain elle a bénéficié des politiques américaines de déségrégation raciale des années 1970", note la chercheuse.
Procureure à la fois progressiste et perçue comme intransigeante dans la répression à l'égard de la communauté afro-américaine, Kamala Harris divise. On lui reproche souvent un manque d’authenticité. "C’est lui faire un mauvais procès. Comme les autres, elle est entrée en politique pour gagner. Mais c’est quelqu'un qui a fait des choix de carrière atypiques et qui fait preuve d’une capacité à la réflexivité sur ses choix", estime l'auteure de "Des vies de combat", soit le portrait d’une soixantaine de "femmes noires, libres et inspirantes" (éditions L'Iconoclaste).
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Caroline Stevan et l'équipe du Point J
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