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La chanson "Pauvre con!" de Sarkozy fait un tabac

Vidéo: le président français insulte une personne refusant de le saluer
Vidéo: le président français insulte une personne refusant de le saluer
La chanson basée sur l'insulte du président français a déjà été vue par des dizaines de milliers de personnes. Nicolas Sarkozy est accusé par ses opposants de discréditer la fonction présidentielle institutionnelle.

La vidéo (à voir ci-dessus) mise en ligne sur Internet dans la
nuit de samedi à dimanche, montrant Nicolas Sarkozy traiter de
"pauvre con, va!" un homme qui refusait de lui serrer la main au
salon de l'Agriculture, suscite de vives critiques de la part de
l'opposition.

Comportement jugé "insupportable"

Le chef de file des socialistes François Hollande a jugé
"insupportable" que "le président ne soit pas exemplaire", estimant
qu'il ne devait "pas se comporter comme n'importe quel citoyen". En
tant que président de la République, "on ne rentre pas dans un
conflit avec quelqu'un qui ne vous serre pas la main", a-t-il
souligné.



Le secrétaire général de l'Union pour un mouvement populaire (UMP,
au pouvoir) Patrick Devedjian a réagi à ces critiques en dénonçant
la "mauvaise foi" de ceux qui reprochent à la fois au chef de
l'Etat français "une dérive monarchique" et un "manque de
majesté".



Interrogé sur RTL et LCI sur cette altercation, Jean-Marie Le Pen
a considéré qu'elles tenaient "à la responsabilité du président".
"En soi-même, c'est dérisoire, mais c'est révélateur d'une grave
erreur" du chef de l'Etat, "à savoir de vouloir continuer une
campagne électorale comme s'il était candidat alors qu'il est
président de la République", a déclaré le président du Front
national.

Au mauvais moment

Cet épisode est intervenu en pleine polémique autour de
l'application d'une loi controversée sur la rétention de sûreté,
alors que le président français connaît une forte chute de
popularité, à deux semaines d'élections municipales redoutées par
la majorité.



Nicolas Sarkozy est accusé par la gauche et le monde judiciaire de
mettre à mal "l'Etat de droit" en tentant de "contourner" l'avis du
Conseil constitutionnel, qui a refusé l'application immédiate d'une
loi permettant l'enfermement à vie de criminels susceptibles de
récidiver.



Détonateur de ce tollé: la demande faite par le chef de l'Etat au
premier président de la Cour de cassation, plus haute juridiction
de l'ordre judiciaire en France, de lui soumettre "toutes les
propositions nécessaires" en vue d'une application sans délai de la
loi. Le chef de file des socialistes à l'Assemblée nationale
Jean-Marc Ayrault a aussitôt dénoncé une "stupéfiante atteinte à
l'Etat de droit".

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"Casse-toi pov' con": déjà un tube

Depuis le faux pas de Nicolas Sarkozy au Salon de l'Agriculture, les parodies se multiplient.

Le clip accompagnant la chanson "Casse-toi pov'con" bénéficie déjà d'un gros buzz sur Internet. (voir lien vers vidéo ci-dessous)

Sur myspace, près de 40'000 visiteurs ont déjà consulté cette vidéo, moins de 10 jours après sa diffusion. 13'000 personnes l'ont visionnée sur dailymotion et près de 10'000 sur youtube.

Le clip fait référence à d'autres interventions contestées de Sarkozy, comme son fameux "La France, tu l'aimes ou tu la quittes" ou sa volonté de nettoyer les banlieues au Kärcher.

Deux autres cas

Le 6 novembre 2007, une altercation avait déjà opposé le président à un marin-pêcheur breton qui, perché sur une terrasse de la criée d'un port, l'avait invectivé. Nicolas Sarkozy lui avait demandé de descendre s'expliquer. "Si je descends, je te mets un coup de boule", avait répliqué le jeune homme, sautant une barrière avant d'être arrêté par les services de sécurité.

Le 6 mars 2008, peu après l'incident du Salon de l'Agriculture, une esthéticienne a refusé de saluer le président. Nicolas Sarkozy est cette fois resté impassible devant les médias.

(voir les 2 vidéos ci-dessous)