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La contestation contre la monarchie en Thaïlande se radicalise

Mercredi 18 novmbre: des milliers de manifestants pro-démocratie rassemblés dans le centre de Bangkok au lendemain d'affrontements avec les forces de l'ordre et des ultra-royalistes au cours desquels six manifestants ont été blessés par balles. [Keystone - EPA/RUNGROJ YONGRIT]
Thaïlande: la contestation étudiante contre la monarchie se poursuit sous les balles / Le 12h30 / 1 min. / le 26 novembre 2020
En Thaïlande, le mouvement de protestation estudiantine qui réclame le départ du gouvernement et une réforme de la monarchie se poursuit et se radicalise. Ces derniers jours, six personnes ont été blessées par balles dans les rues de Bangkok.

La police n’hésite plus à utiliser des gaz lacrymogènes et d’autres produits chimiques pour disperser la foule des manifestants qui s'étaient donnés rendez-vous, mercredi à Bangkok, devant le siège de l'une des plus grandes banques de Thaïlande, la Banque Commerciale de Siam.

Le roi en est l'actionnaire majoritaire, l'occasion pour les manifestants de mettre l'accent sur les 40 milliards d'euros de la fortune royale qu'ils souhaiteraient voir revenir sous le contrôle du ministère des Finances, notamment pour soutenir des politiques sociales dans un pays où la crise sanitaire et l'arrêt du tourisme ont plongé une partie de la population dans une extrême pauvreté.

La fin du crime de lèse-majesté

Ces étudiants, et les manifestants de plus en plus nombreux d'autres générations qui les soutiennent, exigent notamment la fin du crime de lèse-majesté après l'inculpation d'un de leurs leaders pour ce délit. Un crime qui peut valoir jusqu'à 15 ans de prison.

Leur revendication la plus importante est que la monarchie s’exerce dans le cadre de la loi et de la Constitution. Ils n'acceptent plus que des gens aillent en prison ou disparaissent, sans même un procès.

Carol Isoux/ddup

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