La police n’hésite plus à utiliser des gaz lacrymogènes et d’autres produits chimiques pour disperser la foule des manifestants qui s'étaient donnés rendez-vous, mercredi à Bangkok, devant le siège de l'une des plus grandes banques de Thaïlande, la Banque Commerciale de Siam.
Le roi en est l'actionnaire majoritaire, l'occasion pour les manifestants de mettre l'accent sur les 40 milliards d'euros de la fortune royale qu'ils souhaiteraient voir revenir sous le contrôle du ministère des Finances, notamment pour soutenir des politiques sociales dans un pays où la crise sanitaire et l'arrêt du tourisme ont plongé une partie de la population dans une extrême pauvreté.
La fin du crime de lèse-majesté
Ces étudiants, et les manifestants de plus en plus nombreux d'autres générations qui les soutiennent, exigent notamment la fin du crime de lèse-majesté après l'inculpation d'un de leurs leaders pour ce délit. Un crime qui peut valoir jusqu'à 15 ans de prison.
Leur revendication la plus importante est que la monarchie s’exerce dans le cadre de la loi et de la Constitution. Ils n'acceptent plus que des gens aillent en prison ou disparaissent, sans même un procès.
Carol Isoux/ddup