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Le président du Burkina Faso réélu au premier tour, l'opposition sceptique

Second mandat pour le président Roch Marc Christian Kaboré [AFP - EPA/LEGNAN KOULA]
Second mandat pour le président Roch Marc Christian Kaboré / Le Journal horaire / 28 sec. / le 26 novembre 2020
Le président sortant Roch Marc Christian Kaboré a été réélu dès le premier tour à la tête du Burkina Faso, a annoncé jeudi le président de la Commission électorale indépendante. Il s'agira de son deuxième mandat, alors que l'opposition dénonce des fraudes.

L'actuel chef d'Etat du Burkina Faso a recueilli 57,87% des suffrages et est déclaré élu provisoirement dès le premier tour, a affirmé le président de la Commission électorale indépendante. Provisoirement, car un recours est possible dans les sept jours à compter de l'annonce des résultats.

Il est donc réélu, malgré un bilan miné par une descente aux enfers sécuritaire face aux groupes djihadistes et les critiques de l'opposition.

Un pays victime d'attaques jihadistes

Selon les chiffres donnés par la Commission électorale, le Corps électoral a été ramené de près de 6 millions et demi d'habitants, à 5 millions 900 mille, en raison de la non-ouverture de quelque 1300 bureaux de vote à cause de l'insécurité liée aux groupes djihadistes. Quelque 800 autres bureaux, qui auraient dû ouvrir, sont fermés.

Pays sahélien pauvre et enclavé, le Burkina Faso (20,3 millions d'habitants) est en proie depuis 2015 à des attaques djihadistes récurrentes qui ont fait au moins 1200 morts et plus d'un million de déplacés internes.

Des fraudes dénoncées

Eddie Komboïgo, candidat du parti de l'ex-président Blaise Compaoré, arrive deuxième avec 15,84% des voix. Il est le candidat du parti de l'ex-président Blaise Compaoré, dont le régime fait l'objet d'une nostalgie croissante.

Troisième, Zéphirin Diabré (12,46%), considéré comme le chef de l'opposition jusque-là.

Sans fournir de preuves, l'opposition avait affirmé samedi qu'une "fraude massive" était en préparation, menaçant de ne pas reconnaître "des résultats entachés d'irrégularités".

"Il est absolument inconcevable après avoir parcouru tout le Burkina Faso de penser avoir un parti gagnant dès le premier tour", avait notamment indiqué Zéphirin Diabré.

Le Conseil constitutionnel ou le Conseil d'Etat doivent proclamer les résultats définitifs dans les quinze jours qui suivent l'expiration du délai imparti pour les recours.

afp/ddup

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