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Poussée de violence au Proche-Orient

Ehud Olmert a avoué avoir "beaucoup hésité" quant à l'échange.
E.Olmert lance une nouvelle offensive contre les Palestiniens
Vingt et un Palestiniens ont été tués jeudi dans des raids israéliens, portant à 29 le nombre de morts en 48h. Israël est déterminé à faire payer "un prix très élevé" aux lanceurs de roquettes après la mort d'un Israélien près de Sdérot.

Après avoir attaqué plusieurs cibles à Gaza dans la nuit, Israël
a mené de nouveaux raids jeudi, tuant huit activistes du Hamas, le
mouvement islamiste qui contrôle le territoire, deux combattants
d'un autre groupe armé, quatre enfants et un policier, selon des
sources médicales.

Dans la soirée, l'aviation israélienne a effectué deux raids:
l'un contre une voiture circulant dans le nord de la bande de Gaza,
tuant deux Palestiniens, l'autre contre une voiture de la compagnie
d'électricité, faisant un mort, selon des sources médicales.

Plusieurs civils

Parmi les morts du Hamas figure six enfants, dont le fils d'un
haut responsable du mouvement islamiste, Khalil Al-Hayyah. Les
enfants, âgés de sept à douze ans, ont été tués dans un raid aérien
à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, alors qu'ils jouaient
sur un terrain vague.



Les raids, qui avaient fait onze morts mercredi à Gaza (cinq
activistes du Hamas, quatre civils, un enfant de douze ans et un
bébé de six mois), se sont intensifiés après le décès d'un
Israélien, tué par la chute d'une roquette tirée par le Hamas près
de Sdérot, dans le sud d'Israël.

Haniyeh condamne

A Gaza, Ismaïl Haniyeh, chef du gouvernement du Hamas non
reconnu par la communauté internationale, a condamné "les crimes
successifs commis par l'occupation sioniste". Il a appelé les pays
arabes à "sortir de leur silence regrettable et à agir d'urgence
pour faire cesser l'agression".



En fin d'après-midi, un missile israélien a frappé une position de
la police du Hamas dans le camp de réfugiés de la bande de Gaza, à
quelques centaines de mètres de la maison de Ismaïl Haniyeh,
tuant un policier.

Evacuations

Devant les menaces, la plupart des locaux relevant de
l'organisation islamiste ont été évacués et les militants appelés à
ne pas se servir de téléphones portables et à éviter les
déplacements en groupe, selon un responsable du groupe.



En dépit des attaques israéliennes, 21 roquettes et 12 obus sont
tombés jeudi à Sderot, où le ministre de la sécurité intérieure en
visite a dû courir aux abris, et à Ashkelon, une ville de 120'000
habitants située à 15 km de la frontière de Gaza. On a dénombré
trois blessés, a indiqué l'armée israélienne.



afp/boi

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Ehud Barak craint une escalade

En visite à Tokyo, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affiché sa détermination à poursuivre les opérations meurtrières contre les lanceurs de roquettes après la mort de l'Israélien.

"J'ai expliqué à la secrétaire d'Etat que nous ne cesserons pas notre bataille", a déclaré Ehud Olmert après une rencontre avec Condoleezza Rice.

"Nous obligerons les terroristes à payer un prix très élevé", a-t-il assuré.

Condoleezza Rice, attendue la semaine prochaine au Proche-Orient, a pour sa part rendu responsable le Hamas de ce qui se passe. "Les attaques de roquettes doivent cesser", a-t-elle déclaré.

L'Américaine s'est aussi dit "préoccupée" par le sort des "personnes innocentes et la situation humanitaire à Gaza".

En Israël, le ministre de l'Intérieur Méir Sheetrit a appelé à "l'élimination" de la direction politique du Hamas.

Son collègue à la défense Ehud Barak a lui brandi la menace d'une opération terrestre de grande envergure dans la bande de Gaza.

"Il faut se préparer à une escalade sur le front sud", a-t-il jugé.