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Ingrid Betancourt a tenté de s'échapper

Ingrid Betancourt est au plus mal, selon un ancien otage des FARC.
Son ancien co-otage se reproche d'avoir fait échouer son évasion.
Ingrid Betancourt, dont l'état de santé inquiète sa famille, Sarkozy et Chavez entre autres, a essayé de s'échapper plusieurs fois, selon un des ex-otages libérés mercredi qui s'accuse d'avoir fait échouer l'une de ces tentatives.

Luis Eladio Perez, l'ancien parlementaire colombien libéré en
compagnie de trois autres otages mercredi par les FARC, a fait part
jeudi de sa frustration pour avoir été incapable de suivre Ingrid
Betancourt et s'accuse d'avoir fait échouer une tentative d'évasion
de la Franco-Colombienne en juillet 2005.

"Ingrid a vu que je me débrouillais mal, et la vérité est que
j'ai échoué (...) J'ai échoué face à l'immense capacité d'Ingrid à
endurer cette situation", a dit Luis Eliado Perez, la voix
étranglée par l'émotion, dans une interview à la station Caracol
depuis le Venezuela.

"Joyau de la couronne"

Selon l'ancien sénateur, Ingrid Betancourt a, au cours de ses
six années de captivité aux mains des rebelles des Forces armées
révolutionnaires de Colombie, a tenté de s'évader au moins cinq
fois. Le 20 juillet 2005, Betancourt et lui décidaient de s'évader.
Il était prisonnier depuis quatre ans et elle depuis trois
ans.



Mais au bout de quelques jours, le parlementaire a souffert de
problèmes de santé si grands que les deux otages ont décidé de se
rendre à la guérilla. Les FARC les recherchaient activement, et
surtout Ingrid Betancourt, qu'ils considèrent comme leur otage la
plus précieuse, "leur joyau de la couronne", a souligné
Perez.



Après avoir été enchaînés en guise de punition par les FARC, les
deux otages ont été séparés et envoyés dans deux camps différents
en juillet 2007. Ce n'est que le 4 février dernier qu'ils se sont
revus alors que les deux unités qui les gardaient se sont croisées,
leur donnant l'occasion d'échanger quelques mots. "Son état s'était
considérablement détérioré, physiquement et moralement", a dit
Perez.



Gloria Polanco, une autre otage libérée mercredi, avait affirmé
qu'Ingrid Betancourt, âgée de 47 ans, était "proche de la fin",
souffrant d'une hépatite B récurrente. Luis Eladio Perez se
souvient de sa dernière rencontre avec Ingrid Betancourt: "la
dernière chose qu'elle m'ait dite: 'Apprécie ta liberté, jouis
pleinement de chaque minute de liberté, apprécie ta
liberté'".



agences/hof

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Chavez cherche des solutions de médiation

Hugo Chavez a proposé jeudi la création d'un groupe de pays amis latino-américains pour négocier avec des responsables colombiens et des FARC la libération de tous les otages.

Le président vénézuélien a ajouté que cette option était considérée comme prioritaire par son gouvernement après la libération de quatre otages des FARC mercredi.

Hugo Chavez a obtenu l'accord du secrétaire général de l'Organisation des Etats américains.

Sarkozy au front

La famille d'Ingrid Betancourt a lancé jeudi à Paris un appel désespéré pour sauver l'otage franco-colombienne "au bord de la mort", alors que le président Nicolas Sarkozy réclamait sa libération "sans délai" à la guérilla des FARC, proposant même d'aller sur place.

Depuis l'Afrique du Sud, où il est en visite, Nicolas Sarkozy qui a fait de la libération d'Ingrid Betancourt une priorité, a réclamé un "geste humanitaire" tout en mettant en garde la guérilla marxiste qui retient l'otage depuis six ans.

"C'est une question de vie ou de mort. C'est une question d'urgence humanitaire", a-t-il dit au lendemain de la libération de quatre otages colombiens.