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Colombie: le N°2 des FARC a été tué

La mort de Raul Reyes est un coup dur pour les FARC
La mort de Raul Reyes est un coup dur pour les FARC
Bogota a annoncé samedi la mort de Raul Reyes, N°2 des FARC, dans une opération des forces de sécurité colombiennes. Sa disparition devrait influer sur les négociations pour la libération d'otages des rebelles.

Le ministre de la Défense Juan Manuel Santos a déclaré lors
d'une conférence de presse à Bogota que Reyes, apparemment âgé de
59 ans, avait péri dans une offensive de l'armée et de la police
dans le département du Putumayo, bastion de longue date des
rebelles situé dans le sud du pays, à la frontière avec
l'Equateur.

17 tués au total

Le ministre a ajouté qu'un total de 17 hommes des Forces armées
révolutionnaires de Colombie (FARC) et un soldat avaient été tués
dans l'opération.



Le commandant en chef de l'armée, le général Freddy Padilla de
León, s'est rendu samedi matin à Sucumbíos, dans le Putumayo, à
quelques kilomètres de la frontière, selon la radio privée
nationale RCN.



De son vrai nom Luis Edgar Devia Silva, Reyes rédigeait les
communiqués de la guérilla, était l'interlocuteur des journalistes
et était surtout considéré comme le successeur potentiel du
vieillissant Manuel Marulanda à la tête du groupe.

Coup dur pour les FARC

La mort de Raul Reyes porte aux FARC le coup le plus sérieux
qu'elles aient subi depuis l'arrivée au pouvoir du président Alvaro
Uribe en 2002. L'armée, soutenue par les milliards de dollars
d'aide des Etats-Unis, a remporté plusieurs succès contre de hauts
responsables du groupe depuis un an.



Le Département d'Etat américain avait offert une récompense de 5
millions de dollars (3,3 millions d'euros) pour des informations
permettant d'arrêter le N°2 et les six autres autres membres du
secrétariat (direction) des FARC.



Depuis le début de l'année, les rebelles ont relâché six de leurs
otages. Le gouvernement et les FARC tentaient ces derniers temps de
négocier la remise en liberté de captifs de la guérilla. Celle-ci a
proposé d'échanger une quarantaine d'otages, parmi lesquels la
Franco-colombienne Ingrid Betancourt, enlevée il y a six ans, et
trois Américains, contre des centaines de rebelles détenus dans les
prisons colombiennes.



ap/tac

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Sarkozy rappelle les FARC

Nicolas Sarkozy a renouvelé samedi son appel aux FARC pour qu'elles libèrent "sans délai" Ingrid Betancourt, peu après l'annonce de la mort de Raul Reyes.

Ce décès, indique l'Elysée dans un communiqué, "intervient à un moment crucial où tout devait être mis en oeuvre pour conforter la dynamique positive qui s'était amorcée avec la libération unilatérale de plusieurs otages".

Le président français "renouvelle son appel aux FARC pour qu'elles libèrent sans délai notre compatriote Ingrid Betancourt", retenue depuis six ans par les Forces armées révolutionnaires de Colombie.

Inquiétude et panique

Les proches d'Ingrid Betancourt ont confié être "rongés par l'inquiétude" et "paniqués" après l'annonce de la mort de Raul Reyes, craignant des "représailles" de la guérilla colombienne contre leurs captifs. "Nous appelons les FARC à la raison", a indiqué Hervé Marro, porte-parole du Comité de soutien à l'otage franco-colombienne.

Selon Hervé Marro, l'ex-mari d'Ingrid Betancourt a immédiatement téléphoné à Nicolas Sarkozy, lequel aurait "très vite compris l'urgence" et se serait "engagé" à téléphoner à son homologue vénézuélien Hugo Chavez pour que ce dernier s'assure auprès des FARC qu'il ne serait fait aucun mal aux otages.