Mécontente du sort réservé aux stations de ski, une mairie française se couvre de drapeaux suisses
"Manque d’écoute, de concertation, décision prise trop tôt, la France décide de fermer ses domaines skiables quand sa voisine prend une autre position. Symboliquement, la mairie de Châtel pavoisée aux couleurs de la Suisse", détaille sur Twitter Nicolas Rudin le maire de la commune située en Haute-Savoie, photo à l'appui.
Interrogé sur France Bleu, l'édile explique que ce geste "symbolique" et "pacifique" marque le soutien de Châtel à une solution concertée entre les deux pays et qui s'adapte à la situation sanitaire.
Des pays alpins aux approches différentes
"La plus suisse des stations françaises", comme le clame son slogan, fait partie du domaine franco-suisse des Portes du Soleil. La partie helvétique sera elle ouverte.
Les pays alpins bataillent depuis plusieurs jours sur la fermeture ou non des stations d'hiver afin d'empêcher une nouvelle propagation du coronavirus par des touristes. L'Allemagne et l'Italie veulent une ouverture après Nouvel An seulement, tandis que l'Autriche et la Suisse excluent de fermer les leurs. La France a elle décidé de permettre aux stations d'ouvrir mais pas aux remontées mécaniques.
Macron entend empêcher les Français d'aller skier à l'étranger
De son côté, le président français Emmanuel Macron a indiqué mardi que le gouvernement envisageait de prendre "des mesures restrictives et dissuasives" pour empêcher les Français d'aller skier à l'étranger, notamment en Suisse, à Noël.
"S'il y a des pays qui maintiennent des stations ouvertes, il y aura des contrôles pour dissuader les Français" et pour "ne pas créer une situation de déséquilibre avec des stations en France", a expliqué le chef de l'Etat devant la presse.
Emmanuel Macron a dit comprendre "l'angoisse (...) des élus de montagne et des professionnels" et a assuré que tout était fait pour "pouvoir recommencer au plus tôt possible en janvier" les activités montagnardes "quand on aura une visibilité" sur l'épidémie de Covid-19.
Mais, a-t-il souligné, les stations sont "des lieux de brassage" où "il fait nuit à partir de 17 heures" et où "on se retrouve dans des lieux qu'on a loués à plusieurs. On sait que c'est comme cela qu'on s'infecte et donc on cherche plutôt à l'éviter" pour "ne pas sacrifier tous les efforts qu'on faits".
ats/ther