"Le gouvernement israélien transfère tout ce qui est financièrement dû à l'Autorité palestinienne, soit 3768 milliards de shekels" (1,15 milliard de dollars, 950 millions d'euros), a écrit sur Twitter Hussein al-Cheikh, ministre des Affaires civiles.
Le ministre palestinien fait ainsi référence aux taxes, notamment douanières, que perçoit l'Etat hébreu pour le compte de l'Autorité palestinienne et qui ont été gelés depuis l'arrêt de leur coordination en mai.
Bouffée d'oxygène
En début de semaine, un responsable israélien avait indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat que "le cabinet de sécurité a approuvé le transfert de l'argent à l'Autorité palestinienne", sans préciser le montant du transfert.
Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, avait indiqué lundi que les Palestiniens avaient "droit" à cet argent, qui devrait apporter une bouffée d'oxygène à l'économie palestinienne en proie à une grave crise budgétaire.
"Triple crise"
Privée des transferts de taxes, l'Autorité palestinienne avait dû amputer le salaire de ses fonctionnaires, et ce à une période où l'économie palestinienne tourne au ralenti en raison de la pandémie de coronavirus.
Selon un rapport de la Banque mondiale diffusé la semaine dernière, l'économie palestinienne est confrontée à une "triple crise" avec la pandémie de Covid-19, un "important ralentissement économique" et une "impasse" avec Israël sur les transferts des taxes.
ats/gma