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L'Ethiopie accorde un accès humanitaire à l'ONU au Tigré

Des refugiés tigréens dans un camp au Soudan, 02.12.2020. [AFP - Yasuyoshi Chiba]
L'Ethiopie accorde un accès humanitaire à l'ONU au Tigré / Le Journal horaire / 1 min. / le 3 décembre 2020
Le gouvernement éthiopien a accordé aux Nations unies un accès humanitaire à la région septentrionale du Tigré, à l'issue de quatre semaines de conflit armé et de demandes répétées pour y acheminer de l'aide.

Selon les agences onusiennes, des dizaines, voire des centaines de milliers de civils ont besoin d'aide et d'assistance. Mais le feu vert du gouvernement central reste limité.

Pour le moment, l'accord signé permet aux Nations unies de se rendre uniquement dans les zones sous contrôle gouvernemental, mais ce n'est pas suffisant, selon Saviano Abreu, du bureau des affaires humanitaires de l'ONU, interrogé dans La Matinale: "Nous travaillons dur pour pouvoir aider toutes les personnes en besoin dans toute la région et ne pas se cantonner seulement aux zones contrôlées par le gouvernement."

Pas de date

Malgré la signature de l'accord, aucune date n'est encore prévue pour le premier convoi. Des camions remplis de médicaments et de nourriture sont d'ores et déjà prêts à prendre la route depuis Addis Abeba, la capitale de l'Ethiopie, vers le Tigré, à 700 kilomètres plus au nord.

Environ la moitié des 5 millions de Tigréens auraient besoin d'assistance humanitaire selon l'Unicef. Ces informations sont difficiles à vérifier en raison du black-out des télécommunications sur la région.

"La dernière fois que nous avons pu parler avec nos camps de réfugiés au Tigré, ils n'avaient plus de nourriture, ni d'essence et ne pouvaient plus distribuer d'eau aux réfugiés. C'est une grande préoccupation pour nous, et nous faisons tout pour éviter une catastrophe dans la région", explique encore l'humanitaire.

Autre inquiétude, les hôpitaux tigréens débordent de blessés et manquent de médicaments.

lan

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Pas d'approvisionnement

Le Tigré est privé de tout approvisionnement depuis le 4 novembre, lorsque le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale à l'assaut des forces du Front de libération du Peuple du Tigré, qui dirigeait la région et défiait son autorité depuis des mois.

Avant le conflit, environ 600'000 personnes - dont 96'000 réfugiés érythréens vivant dans quatre camps - dépendaient totalement de l'aide alimentaire pour se nourrir au Tigré, et un million d'autres bénéficiaient d'un "filet de sécurité" alimentaire, selon le Bureau onusien de coordination humanitaire.