Les manifestations ont rassemblé 52'350 personnes dans le pays dont 5000 dans la capitale, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Selon ces chiffres, la mobilisation est en recul par rapport à celle de la semaine dernière qui avait vu 133'000 personnes défiler en France, dont 46'000 à Paris
Au total, une centaine de rassemblements se sont déroulés dans tout le pays, maintenant la pression au lendemain de l'intervention du président Emmanuel Macron qui a rejeté les accusations de dérive autoritaire en France.
Au milieu de ballons syndicaux, le défilé parisien se déroulait dans la fumée des fumigènes et le bruit des pétards, au son notamment de "Tout le monde déteste la police".
Trente interpellations
A Paris, plusieurs voitures ont été incendiées le long du parcours. Plusieurs vitrines, dont celles d'un supermarché, d'une agence immobilière et d'une banque, ont également été endommagées par des casseurs dans le nord de la capitale, à l'avant du cortège se dirigeant vers la place de la République.
Trente personnes avaient été interpellées samedi à 18h00, dont 19 placées en garde à vue. Au total, entre "400 et 500 éléments radicaux", selon une source policière, ont commis de nombreuses dégradations.
Initialement prévue comme un rassemblement syndical contre la précarité, la journée de samedi voit s'agréger la contestation contre les violences policières et la loi sécurité globale.
Cette loi mobilise les défenseurs des libertés depuis plusieurs semaines. Le texte prévoit notamment un encadrement de la diffusion d'images de policiers en opération.
>> Lire aussi : Levée de boucliers dans la rue en France contre la loi "sécurité globale""
Macron parle aux jeunes
Accusé de multiplier les mesures "liberticides", Emmanuel Macron a tenu vendredi à s'adresser directement aux jeunes, très présents lors des dernières manifestations, dans un entretien au média en ligne Brut vendredi.
"Je ne peux pas laisser dire qu'on réduit les libertés en France", a affirmé le président. "C'est un grand mensonge. On n'est pas la Hongrie ou la Turquie".
Le chef de l'Etat a prôné l'apaisement, en dénonçant à la fois les violences de certains policiers et celles commises contre les forces de l'ordre.
asch avec afp