"L'heure est venue, votons pour la paix, la patrie, l'avenir!", a écrit le président Maduro sur l'application de messagerie Telegram.
Quelque 14'000 candidats désignés par 107 partis sont en lice pour s'emparer des 277 sièges soumis au suffrage de 20,7 millions d'électeurs auxquels l'opposition a demandé de "rester à la maison".
Cette élection se déroule dans un pays qui traverse une profonde crise politique et économique, étouffé par une inflation galopante, paralysé dans d'interminables files d'attente pour faire le plein d'essence, fatigué du manque d'approvisionnement en eau et en gaz, et excédé par les brutales coupures de courant.
Appels à la participation
Depuis novembre 2019, l'inflation a atteint sur un an 4000%, a indiqué vendredi le Parlement vénézuélien, aux mains de l'opposition depuis 2015.
"Si vous voulez que nous relancions l'économie, que nous relancions le pays, que nous retrouvions nos salaires, il faut aller voter", a déclaré le président Nicolas Maduro dans l'un de ses nombreux appels à la participation pour légitimer son "triomphe" annoncé.
Le parti chaviste au pouvoir, du nom du président socialiste décédé Hugo Chavez (1999-2013), a activé tous les ressorts pour faire de ce vote un rendez-vous "historique" et contredire la participation d'à peine 30% prédite par les instituts de sondage.
Consultation populaire
Le leader de l'opposition Juan Guaido tiendra la semaine prochaine une consultation populaire sur laquelle il compte s'appuyer pour proroger son mandat de président du Parlement au-delà de sa date d'expiration, le 5 janvier.
En choisissant une nouvelle fois de boycotter un scrutin qu'il estime sans garantie, Juan Guaido, autoproclamé président par intérim et soutenu par une soixantaine de pays, Etats-Unis en tête, joue son va-tout avec cette consultation aux effets incertains.
Juan Guaido, dont la popularité s'est érodée, se montre pourtant confiant: "J'ai plus que de l'optimisme, j'ai des certitudes", dit-il.
Condamnations internationales
L'opposition compte surtout sur les condamnations internationales contre ces élections législatives, Juan Guaido répétant que "l'objectif de Maduro n'est même pas de gagner en légitimité" mais d'"anéantir l'alternative démocratique au Venezuela".
Washington a par avance qualifié les législatives de "ni libres, ni justes", l'Union européenne a appelé sans succès à leur report et l'Organisation des Etats américains (OEA) n'y voit rien de démocratique.
afp/gma