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Négociations de la dernière chance entre Européens et Britanniques

Les négociateurs britanniques sont arrivés dimanche à Bruxelles pour deux jours de discussions intenses avec leurs homologues européens, considérés comme une dernière chance de conclure enfin un accord commercial post-Brexit et éviter un "no deal" en fin d'année.

"Nous allons travailler très dur pour obtenir un accord", a promis le négociateur en chef britannique David Frost à son arrivée dans la capitale belge, où il reprendra le fil de discussions interrompues vendredi, après une semaine infructueuse à Londres.

>> Revoir le sujet du 19h30 après l'échec des dernières discussions à Londres :

Négociations post-Brexit: Boris Johnson s'est entretenu avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Négociations post-Brexit: Boris Johnson s'est entretenu avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. / 19h30 / 2 min. / le 5 décembre 2020

Ce "nouvel effort" a été décidé samedi soir par le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Les deux responsables feront un nouveau point lundi dans la soirée, sous la pression toujours plus forte du calendrier, puisqu'un éventuel accord commercial devra encore être ratifié par les parlements britannique et européen avant d'entrer en vigueur le 1er janvier.

Plusieurs blocages

L'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, un sujet hypersensible pour certains Etats membres, fait partie des trois points qui bloquent les discussions depuis mars, avec la façon de régler les différends dans le futur accord et les garanties exigées par l'UE en matière de concurrence en échange d'un accès britannique sans quota ni tarif à son grand marché.

>> Lire aussi : "Les accords de pêche sont pris en otage dans les négociations post-Brexit"

>> L'analyse d'Isabelle Ory, correspondante à Bruxelles dans le 19h30: "Les Européens ont peur que la Grande-Bretagne fasse du dumping, ils veulent des garanties" :

Isabelle Ory: "Les Européens ont peur que la Grande-Bretagne fasse du dumping, ils veulent des garanties."
Isabelle Ory: "Les Européens ont peur que la Grande-Bretagne fasse du dumping, ils veulent des garanties." / 19h30 / 1 min. / le 5 décembre 2020

Cette nouvelle séquence de 48 heures ne sera peut-être pas la dernière, tant la saga du Brexit a été riche en rebondissements.

Date butoir au 31 décembre

Depuis son départ officiel de l'UE, le 31 janvier dernier, le Royaume-Uni continue d'appliquer les règles européennes. Ce n'est qu'à la fin de cette période de transition, le 31 décembre, qu'interviendra sa sortie du marché unique et de l'union douanière.

Faute d'accord, les échanges entre Londres et l'UE se feront dès le 1er janvier selon les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, au risque d'un nouveau choc économique en plus de celui lié à la pandémie de coronavirus.

afp/cab

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