Sa déclaration volontaire, présentée par son avocat, est liée à une enquête anti-corruption en cours sur l'utilisation par l'ancien monarque de cartes de crédit, selon des sources citées par le journal.
L'une des enquêtes qui le visent porte sur l'utilisation présumée par l'ancien souverain, exilé aux Émirats arabes unis depuis août, de cartes de crédit liées à des comptes bancaires qui ne sont pas à son nom. L'objectif est de savoir s'il a utilisé des prête-noms pour blanchir de l'argent.
L'enquête porte sur des comptes bancaires aux noms d'un entrepreneur mexicain et d'un officier de l'armée de l'air espagnole, selon ces sources. Elle a pour but de connaître l'origine de ces fonds et de savoir si l'ancien roi les a utilisés.
Compte en Suisse
L'ancien monarque est visé par deux autres enquêtes. La première concerne de possibles délits de corruption dans le cadre de l'attribution à des entreprises espagnoles d'un contrat pour la construction d'un train à grande vitesse en Arabie saoudite en 2011.
Au centre de l'affaire, un virement de 100 millions de dollars que Juan Carlos aurait, selon La Tribune de Genève, reçu en 2008 sur un compte en Suisse en provenance de l'Arabie saoudite.
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Une troisième enquête judiciaire a été ouverte à son égard après un rapport du service de prévention du blanchiment de capitaux et confiée au Tribunal suprême, seul habilité à juger un ancien souverain, a annoncé la justice espagnole en novembre.
Les justices espagnole et suisse épluchent par ailleurs les comptes en banque de l'ancien monarque, qui a quitté l'Espagne en août en affirmant vouloir ainsi "faciliter l'exercice" de ses fonctions à son fils et actuel roi, Felipe VI.
ats/asch