"Nous sommes convenus que les conditions pour finaliser un accord ne sont pas réunies en raison des divergences significatives qui subsistent sur trois questions critiques: les règles du jeu équitables, la gouvernance et la pêche", disent-ils dans un communiqué conjoint publié à l'issue de leur entretien.
"Nous avons demandé à nos négociateurs en chef de préparer un aperçu des différends pour en discuter en personne dans les prochains jours."
Boris Johnson devrait donc se rendre à Bruxelles dans les jours qui viennent. Selon diverses sources diplomatiques, non seulement son entretien avec Ursula von der Leyen a été infructueux, mais les divergences se sont encore aggravées.
Craintes d'un échec des négociations
"Les discussions en sont au même point que vendredi. Nous n'avons fait aucun progrès tangible. Il est clair que cela doit maintenant se poursuivre au niveau politique", a-t-on reconnu à Londres de source gouvernementale. "Nous ne considérons pas que ce processus soit terminé, mais les choses sont très délicates et il y a de bonnes chances que nous n'aboutissions pas", a-t-on ajouté.
Selon Simon Coveney, ministre irlandais des Affaires étrangères, les négociations doivent aboutir mercredi au plus tard, sans quoi le "no deal" sera inévitable.
Le prochain conseil européen aura lieu jeudi et vendredi. Ce sera l'ultime occasion pour les chefs d'Etat et de gouvernement de prendre position, à moins d'une énième modification des dates butoirs dans ce feuilleton qui dure depuis quatre ans et demi. Selon un responsable européen, les Vingt-Sept pourraient ainsi se retrouver de nouveau après ce conseil.
Le Brexit a formellement eu lieu le 31 janvier dernier mais une période de transition qui en gèle les effets a débuté à cette date pour permettre aux deux parties de s'accorder sur leurs relations futures, notamment commerciales. Elle s'achève le 31 décembre. Passé ce délai, le divorce deviendra réalité, avec ou sans accord.
agences/ther