L'accusation a demandé les mêmes peines pour l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ainsi que pour Thierry Herzog, avocat historique de l'ex-chef d'Etat, demandant pour ce dernier qu'elle soit assortie de cinq ans d'interdiction professionnelle.
C'est la première fois qu'une peine de prison est requise contre un ancien président sous la Ve République. Dans l'affaire des emplois fictifs, le parquet avait demandé à l'époque la relaxe pour Jacques Chirac qui avait été finalement condamné.
"La République n'oublie pas ses présidents, ne serait-ce que parce qu'ils font l'histoire. A l'inverse, on ne peut pas admettre d'un ancien président qu'il oublie la République et ce qu'elle porte depuis plusieurs décennies: un Etat de droit", a lancé le procureur.
"Pacte de corruption"
L'ancien président (2007-2012) est soupçonné d'avoir conclu un "pacte de corruption" en 2014, en obtenant des informations protégées par le secret, via son avocat Thierry Herzog, auprès du haut magistrat Gilbert Azibert, sur un pourvoi à la Cour de cassation.
Ce dernier est aussi soupçonné d'avoir tenté d'influer sur la procédure, en échange de la promesse d'un "coup de pouce" pour un poste à Monaco - qu'il n'a finalement jamais eu.
Les plaidoiries de la défense sont prévues mercredi et jeudi.
afp/lan