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Climat: des mesures prises à Bangkok

Les émissions polluantes de l'aviation au coeur du débat.
Les émissions polluantes de l'aviation au coeur du débat.
Plus de 160 pays ont décidé vendredi à Bangkok de réduire les émissions polluantes du transport aérien et maritime. Ils ont aussi décidé de trouver un nouvel accord mondial pour remplacer le protocole de Kyoto avant fin 2009.

Réunis pour la première fois depuis les négociations-marathon de
décembre dernier sur l'île indonésienne de Bali, des représentants
des Etats signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur
les changements climatiques se sont efforcés pendant cinq jours
d'atténuer les divergences qui avaient failli faire capoter leur
dernière conférence.



Les tractations se sont poursuivies jusque tard dans la soirée
vendredi. Au coeur des discussions: les termes d'une déclaration
fixant un ambitieux programme de travail pour les 21 prochains mois
et la date-butoir de décembre 2009 pour conclure un nouvel accord
de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Avions et bateaux enfin concernés

A Bangkok, les délégués ont approuvé par consensus une première
déclaration promettant d'explorer la possibilité de limiter ou de
réduire les émissions de GES relâchées dans l'atmosphère par les
avions et les bateaux.



L'industrie du transport mondial représente environ 3 % des
émissions de GES. Mais les voyages aériens et maritimes avaient été
exclus des réductions d'émissions promises par les pays
industrialisés dans le cadre du Protocole de Kyoto, dont les
premiers engagements expirent en 2012.



La Norvège et l'Union européenne ont été à l'avant-garde des
appels à inclure le secteur du transport dans les objectifs de
réduction d'émissions. Des défenseurs de l'environnement ont eux
toutefois indiqué que certains pays, comme Singapour et
l'Australie, avaient cherché à diluer la déclaration en suggérant
que l'industrie du transport devait se réguler elle-même.



agences/lan

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Texte vague

Des groupes écologistes ont salué le texte.

Ils ont toutefois déploré son contenu assez vague et le fait qu'il ne dise pas explicitement que le secteur du transport sera inclus dans tout accord contraignant.

Délégation suisse satisfaite

La Suisse s'est montrée satisfaite de ce round de discussions qui «a permis de faire des progrès», a estimé José Romero, de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

Membre de la délégation suisse en Thaïlande, José Romero a souligné que plusieurs décisions informelles avaient été prises. Les différents groupes de discussion ont par exemple mis sur pied des plans de travail et se sont fixés des objectifs, a-t-il poursuivi. Et de se réjouir: «l'agenda a été respecté».