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Le procès de Nicolas Sarkozy s'est achevé, décision en mars

Le procès dit des "écoutes" s'est achevé jeudi soir en France. [AFP - Bertrand Guay]
Le procès dit des "écoutes" s'est achevé jeudi soir / Le Journal horaire / 17 sec. / le 10 décembre 2020
Le procès dit des "écoutes" s'est achevé jeudi soir en France, à l'issue des plaidoiries de la défense des coprévenus de Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 1er mars 2021.

"Cette affaire a été pour moi un chemin de croix mais si c'était le prix à payer pour que la vérité chemine, je suis prêt à l'accepter", a déclaré l'ancien président de la République avant la levée de l'audience.

"Je vous ai dit la vérité pendant ces trois semaines, comme je l'ai dit en garde à vue et tout au long de l'instruction", a-t-il poursuivi. "J'ai encore confiance en la justice de notre pays."

Quatre ans de prison requis

Le parquet national financier a requis quatre ans de prison dont deux avec sursis à l'encontre de l'ancien président de la République, poursuivi pour corruption et trafic d'influence. La même peine a été demandée pour Gilbert Azibert et Thierry Herzog, avec 5 ans d'interdiction professionnelle pour ce dernier.

Après un faux départ le 23 novembre, ce procès inédit s'est réellement ouvert le 30 novembre, sous haute tension, à la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Jamais un ex-chef de l'Etat n'avait comparu pour corruption sous la Ve République.

Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir obtenu, en 2014, par l'intermédiaire de son avocat, des informations couvertes par le secret auprès de Gilbert Azibert au sujet d'un pourvoi alors en cours d'examen à la Cour de cassation dans un autre dossier, l'affaire Bettencourt.

Non-lieu

A l'époque, Nicolas Sarkozy avait bénéficié d'un non-lieu dans ce dossier, mais il cherchait à faire annuler par la haute juridiction la saisie de ses agendas présidentiels, qui auraient pu être utilisés dans d'autres procédures judiciaires.

En contrepartie de ces informations et d'une tentative d'influence sur les magistrats qui examinaient sa demande, l'ex-chef de l'Etat est soupçonné d'avoir promis d'apporter un "coup de pouce" à Gilbert Azibert pour un poste de prestige à Monaco, où ce dernier n'a finalement jamais été nommé.

ats/gma

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