"Une autre avancée HISTORIQUE aujourd'hui!", a écrit sur Twitter le président américain. "Nos deux GRANDS amis, Israël et le Royaume du Maroc, ont accepté de normaliser complètement leurs relations diplomatiques – un grand pas en avant pour la paix au Moyen-Orient!"
Rabat a confirmé l'annonce par un communiqué du Palais royal. Le roi Mohammed VI a indiqué à Donald Trump que son pays allait "reprendre les contacts officiels et les relations diplomatiques dans les meilleurs délais" avec l'Etat hébreu.
Le souverain a par ailleurs assuré au président palestinien Mahmoud Abbas la poursuite de "l'engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste".
"Vols directs"
Il ne s'agit pas d'une "reconnaissance" d'Israël, a souligné un haut responsable diplomatique marocain, même si des liens existent entre les deux pays, notamment du fait de l'importante communauté juive d'origine marocaine en Israël, qui compte environ 700'000 personnes.
"Le Maroc a reconnu Israël en 1994, il y a eu une présence diplomatique pendant huit ans à Rabat et Tel-Aviv", jusqu'à leur fermeture au début des années 2000, a rappelé le haut responsable.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est quant à lui félicité de cet accord "historique", dont l'annonce coïncide avec le début des fêtes juives de Hanouka. Il a évoqué des "bureaux de liaison, puis des relations diplomatiques directes et des vols directs entre les deux pays".
Après Bahreïn et les Emirats arabes unis
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a au contraire dénoncé un "péché politique qui ne sert pas la cause palestinienne".
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lui salué un "pas important vers davantage de stabilité et de coopération" dans la région.
Avant le Maroc, Bahreïn et les Emirats arabes unis avaient annoncé ces derniers mois la normalisation de leurs relations avec Israël, dans le cadre des accords dits d'Abraham, menés par la Maison Blanche représentée par Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump.
afp/gma
Le Sahara occidental dans la balance
La question de la normalisation des relations entre Rabat et Israël avait été relancée en février lors d'une visite au Maroc du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
Des médias israéliens assuraient que Rabat serait prêt à faire un geste en contrepartie d'un soutien américain au Maroc sur le Sahara occidental.
Cette ancienne colonie espagnole est revendiquée par les Marocains et les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l'Algérie, voisine et grande rivale régionale de Rabat.
Donald Trump, qui quittera la Maison Blanche le 20 janvier, a ainsi annoncé avoir signé jeudi une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le territoire disputé.