Ces ventes se poursuivent jusqu'à début novembre de cette
année.
Ces enchères, où 108 tonnes d'ivoire seront vendues dans quatre
pays d'Afrique australe, ont été approuvées en juillet par la
Convention sur le commerce international des espèces de faune et de
flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui a qualifié cette
première vente de "véritable succès".
Selon le ministre namibien de l'environnement Leon Jooste, trois
acheteurs japonais et trois autres chinois se sont portés
acquéreurs de 7,2 tonnes lors de cette vente interdite au public et
à la presse. "Nous avions mis aux enchères neuf tonnes mais les 1,8
tonnes restantes seront utilisées par des bijoutiers et sculpteurs
locaux", a-t-il déclaré à la presse.
Avis divergents
Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) a
vivement critiqué ces ventes légales, estimant qu'elles
"encourageaient les braconniers à blanchir leurs stocks illégaux".
Friande d'ivoire pour la confection de ses sceaux traditionnels et
de l'artisanat, l'Asie est le marché le plus important pour les
ventes illégales, souligne Michael Wamithi à la tête du programme
pour les éléphants du Fonds international pour la protection des
animaux (IFAW).
Il dénonce "le manque de rigueur pour les déclarations" en Chine
et au Japon. Mais pour la CITES comme pour le programme TRAFFIC,
qui veille sur le commerce des espèces sauvages, les ventes sont
"bien organisées" et des mesures ont été prises pour s'assurer
qu'elles ne favorisent pas le braconnage.
Les ventes continuent
La prochaine vente aura lieu vendredi au Botswana, où 44 tonnes
d'ivoire seront mises aux enchères, le 3 novembre au Zimbabwe (4
tonnes) et le 6 novembre en Afrique du Sud (51 tonnes).
ats/mej
Ivoire pas issu du braconnage
L'ivoire provient des stocks gouvernementaux. Ce sont des défenses d'éléphants morts de cause naturelle ou tués sous contrôle officiel pour éviter la surpopulation des pachydermes dans le sud du continent.
Profits réutilisés pour les animaux
Les profits de ces enchères seront utilisés pour la conservation des éléphants.
La dernière a permis de récolter cinq millions de dollars en 1999, selon la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). Cette Convention a prohibé le commerce international de l'ivoire en 1989.
Elle a fini par autoriser, à partir de 1997, les pays d'Afrique australe à procéder à quelques ventes ponctuelles, estimant que la situation des éléphants dans cette région le permettait, contrairement à d'autres zones du continent.