Le dossier "Savoirs, savoir-faire et pratiques liées à la productionn et à la consommation du couscous" a été porté par l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, pays qui se sont longtemps disputé la paternité de ce plat ancestral à base de semoule de blé dur, d'orge ou de maïs, servi avec légumes et viande ou poisson savamment épicés, et dont les recettes se déclinent à l'infini.
Mercredi, les représentants des quatre pays ont dit tour à tour leur "joie" et leur "fierté" pour cette reconnaissance gastronomique et culturelle, lors de la cérémonie officielle retransmise sur le site web de l'Unesco.
Ingrédient d'unification
Dans les quatre pays, "femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, sédentaires et nomades, issus du monde rural ou citadin, ainsi que de l'émigration" s'identifient à ce "mets emblématique" proposé dans les plus modestes restaurants et revisité par les plus grands chefs, selon le dossier de candidature.
"L'esprit du couscous est l'expression de la vie en société" souligne le dossier qui ne donne aucune recette, information culinaire potentiellement sensible.
Comme cela avait été dit lors du dépôt de candidature, en mars 2019, c'est la première fois que quatre pays du Maghreb unissent leurs efforts pour déposer un dossier commun. L'initiative a soulevé des espoirs que le plat populaire soit la mise en bouche d'un rapprochement politique.
afp/br
Nombreuses dénominations
Appelé selon les régions "Seksou", "Kousksi", "Kseksou", le mot "couscous" est issu de la transcription latine des termes berbères "Seksu", "Kusedsi" et Kseksu" (grains bien roulés).
Certaines populations du Sahara l'appellent "Ucu" (nourriture en langue amazighe). En Algérie et en Tunisie, on le nomme aussi "naama", ce qui pourrait signifier "providence". Il apparaît sous la forme "kuskusi" dans les dictionnaire arabes à partir du XIXe siècle.