Le texte prévoit qu'une personne souffrant d'une maladie grave, invalidante ou incurable puisse être aidée à mourir si elle en fait la demande pour éviter une souffrance intolérable.
Il a été adopté à une large majorité en première lecture par 198 votes contre 138 et deux abstentions. Il devra encore être approuvé l'an prochain par le Sénat.
Les deux partis membres de la coalition gouvernementale, le Parti socialiste et Podemos (gauche radicale), ainsi que leurs alliés indépendantistes catalans et les libéraux de Ciudadanos ont voté en faveur du texte, tandis que le Parti populaire et le parti d'extrême-droite Vox s'y sont opposés. Ce dernier a annoncé qu'il déposerait un recours auprès de la Cour constitutionnelle.
"Objection de conscience" garantie
Selon le texte, la demande d'assistance au suicide doit être faite par écrite et répétée quinze jours plus tard. Elle devra être acceptée successivement par deux médecins, puis examinée par une commission.
En outre, un droit à "l'objection de conscience" est prévu pour les professionnels de santé qui refuseraient de participer à une euthanasie. Le coût de la procédure sera remboursé par la Sécurité sociale.
Depuis leur arrivée au pouvoir en 2018, les socialistes avaient déjà tenté en vain de faire voter à deux reprises cette réforme. Actuellement, l'aide au suicide et à l'euthanasie sont passibles de deux à dix ans de prison, pouvant être réduites si la personne souffrait de maladie grave et avait demandé à mourir.
ats/jop