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Moscou croise le fer avec Joe Biden à un mois de son investiture

A un mois de l'entrée en fonction de Joe Biden, Moscou s'en est pris, mercredi, à la future administration américaine. [JOSHUA ROBERTS / GETTY IMAGES VIA AFP]
Moscou croise le fer avec Joe Biden à un mois de son investiture / Le Journal horaire / 35 sec. / le 23 décembre 2020
A un mois de l'entrée en fonction de Joe Biden, Moscou s'en est pris, mercredi, à la future administration américaine. Elle l'a qualifiée de "russophobe", après des propos combatifs du futur locataire de la Maison Blanche.

"Nous n'attendons rien de bon" du président américain élu, a lâché le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. "Ce serait étrange d'attendre du bien de gens qui, pour beaucoup d'entre eux, ont fait leur carrière sur la russophobie, en déversant du fiel sur mon pays", a-t-il ajouté dans un entretien à l'agence Interfax.

Quelques heures plutôt, Joe Biden avait promis de répondre à la gigantesque cyberattaque attribuée à la Russie qui a visé son pays. "Quand j'aurai été informé de l'étendue des dégâts et de l'identité des responsables, ils peuvent être sûrs que nous répondrons", a-t-il menacé.

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Washington a adopté de multiples trains de sanctions contre la Russie, notamment du fait de piratages informatiques et d'accusations d'ingérence dans la présidentielle de 2016. Le camp démocrate estime que Moscou a tout fait pour faire élire Donald Trump à l'époque et accusé son entourage de collusion avec les Russes.

Plusieurs dossiers en suspens

Ces derniers échanges d'amabilités interviennent alors que diplomates russes et américains ont moult dossiers à régler dès la prise de fonction de Joe Biden le 20 janvier. En haut de la liste, le renouvellement ou non du traité de désarmement New Start qui expire en février. Il s'agit du dernier grand accord bilatéral régissant une partie des arsenaux nucléaires des deux pays.

Autre sujet, le sauvetage de l'accord sur le nucléaire iranien. Les signataires comptent sur Joe Biden pour revenir à ce texte comme il l'a promis, après tous les efforts de l'administration Trump pour y mettre fin. Il faut faire vite, à l'heure ou Téhéran s'éloigne de plus en plus de ses engagements.

Résoudre "une partie des problèmes"

Le président russe Vladimir Poutine avait déjà laissé entendre que le changement de locataire de la Maison Blanche ne laissait pas présager de détente. Si la semaine passée, lors de sa grande conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine a dit espérer pouvoir résoudre avec la nouvelle administration "au moins une partie des problèmes" entre les deux pays, il a rapidement repris sa rhétorique habituelle.

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Il a ainsi vilipendé ses rivaux occidentaux, Américains. "Qui est 'doux et câlin' et qui est agressif?" a-t-il martelé, reprenant les mots d'une question d'un journaliste, "par rapport à vous (les Occidentaux, n.d.l.r.), oui, nous sommes 'doux et câlins'".

ats/vajo

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