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La Cour européenne des droits de l'homme victime d'une cyberattaque

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a été victime d'une cyberattaque. [Keystone - Christian Beutler]
Cyberattaque contre la CEDH / Le Journal horaire / 25 sec. / le 23 décembre 2020
Le site internet de la Cour européenne des droits de l'homme a été visé par une "cyberattaque de grande ampleur qui l'a rendu temporairement inaccessible". Elle est intervenue juste après la publication mardi d'un arrêt condamnant Ankara pour la détention d'un opposant pro-kurde.

"A ce stade, aucune perte de données" n'a été constatée, a précisé le service de presse de la Cour.

La cyberattaque, dont l'origine n'est pas encore été formellement identifiée et qui a duré plusieurs heures, a été constatée "à la suite du prononcé de l'arrêt" rendu public mardi concernant notamment la détention depuis novembre 2016 dans les geôles turques du dirigeant pro-kurde Selahattin Demirtas, a indiqué dans un communiqué la CEDH, dont le siège est à Strasbourg.

Attaque de grande ampleur

"Nous considérons les suites que nous entendons réserver à cette affaire", a encore indiqué le service de presse de la Cour. C'est a priori la deuxième fois que la CEDH est victime d'une cyberattaque, "mais celle-ci est de grande ampleur", a précisé le service de presse.

La CEDH a rendu mardi après-midi un arrêt cinglant dans l'affaire de l'opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan. La Cour, qui a relevé plusieurs violations de la Convention européenne des droits de l'homme, a également exigé la libération "immédiate" de Selahattin Demirtas.

ats/afp/lan

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La Turquie condamne la décision de la CEDH

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a violemment condamné mercredi l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) ordonnant la "libération immédiate" du leader kurde Selahattin Demirtas.

"C'est une décision entièrement politique. (...) Demander la libération de celui qui est responsable de la mort de 39 de nos concitoyens relève d'une politique de deux poids deux mesures, c'est de l'hypocrisie", a martelé le président Erdogan.

Il faisait référence aux violentes manifestations qui ont fait des dizaines de morts en 2014 dans le sud-est de la Turquie, dont les autorités turques attribuent la responsabilité aux dirigeants du parti pro-kurde HDP, ce que ceux-ci nient.