"Nous sommes dans la phase finale", a indiqué une source européenne. Une deuxième source évoquait "de grandes chances" de conclure un accord dans la soirée.
Depuis lundi, les négociations sont entre les mains de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du Premier ministre britannique Boris Johnson, qui multiplient les échanges pour arracher un accord, selon des sources européennes.
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Pêche, au coeur du bras de fer
L'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques restait, mercredi, l'ultime point d'achoppement des discussions, par ailleurs quasiment bouclées, y compris sur les sujets jusque là problématiques, comme la manière de régler les différends et les mesures de protection contre toute concurrence déloyale.
Les tractations se concentrent sur le partage des quelque 650 millions d'euros de produits pêchés chaque année par l'UE dans les eaux britanniques et la durée de la période d'adaptation pour les pêcheurs européens.
Malgré son faible poids économique, la pêche revêt une importance politique et sociale pour plusieurs Etat membres, dont la France, les Pays-Bas, le Danemark ou l'Irlande. Mais le Royaume-Uni en a fait le symbole de sa souveraineté retrouvée après le divorce.
Echéance le 1er janvier
Un accord mercredi ou jeudi laisserait en théorie suffisamment de temps pour qu'il entre en application le 1er janvier, quand le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier dernier, aura définitivement abandonné le marché unique.
Sans accord, les échanges entre l'UE et Londres se feraient selon les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane, de quotas, ainsi que de formalités administratives susceptibles d'entraîner des embouteillages importants et des retards de livraison.
Un scénario particulièrement délicat pour le Royaume-Uni, déjà malmené par une variante plus virulente du coronavirus qui l'a isolé du reste du monde.
Négocier jusqu'à la fin de l'année
Si un accord est confirmé, l'UE offrirait à son ancien Etat membre un accès inédit sans droit de douane ni quota à son immense marché de 450 millions de consommateurs, une première.
Le négociateur européen, Michel Barnier, a en tout cas affirmé, mardi, aux Etats-membres que l'UE était prête à négocier "jusqu'à la fin de l'année et au-delà" si le blocage sur la pêche persistait. Objectif: se prémunir contre la pression du calendrier, quitte à accepter le choc d'un "no deal" le 1er janvier.
La conclusion d'un texte en à peine dix mois constituerait un exploit pour les négociateurs, surtout pour un accord de cette envergure, puisque de tels pourparlers commerciaux prennent en général des années.
afp/vajo