La plainte vise aussi le ministre de la Santé Roberto Speranza et le président de la région Lombardie Attilio Fontana. Avec près de 25'000 des quelque 70'000 morts enregistrés en l'Italie depuis février, cette région est la plus touchée par la pandémie.
Selon une association de proches des victimes à l'origine de ces procédures judiciaires, le Comité Noi denunceremo ("Nous dénoncerons"), cette plainte au civil fait suite à environ 300 plaintes au pénal déposées au cours des derniers mois, essentiellement auprès du parquet de Bergame. Celui-ci mène plusieurs enquêtes distinctes liées à cette tragédie.
Pas de plan anti-pandémies à jour
Les avocats de "Noi denunceremo" reprochent "de graves omissions aux autorités publiques régionales lombardes et au gouvernement central" dans l'organisation de la riposte face à la pandémie, écrit mercredi le quotidien local Bergamonews sur son site.
Ils critiquent entre autres l'absence d'un plan national anti-pandémies mis à jour et les retards dans la création d'une "zone rouge" en février, comprenant deux communes du département de Bergame, Nembro et Alzano Lombardo, particulièrement touchées par le Covid-19.
Placement tardif en zone rouge
Les premières "zones rouges" ont été établies fin février sur décision du gouvernement italien et ont concerné une dizaine de municipalités en Lombardie, notamment Codogno, la ville du "patient numéro un".
L'épidémie a continué à se propager début mars avec deux foyers plus importants dans les deux communes de Nembro et d'Alzano, mais la zone rouge n'y a été instaurée que le 9 mars. Les autorités régionales et le gouvernement de Rome se rejettent la responsabilité de ce retard.
ats/vic