Face à "l'entêtement irresponsable du gouvernement" qui aurait "rejeté" le cessez-le-feu, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), "décide de rompre la trêve de 72 heures qu'elle s'était jusque-là imposée et de reprendre sa marche implacable jusqu'à son objectif final", selon un communiqué dont l'authenticité a été confirmée à l'AFP par deux importants groupes rebelles.
Appel à suspendre les élections
Les signataires avaient invité "le pouvoir à observer de même un cessez-le feu sur la même période" et appelé le chef de l'Etat Faustin Archange Touadéra, favori du scrutin présidentiel, à "suspendre les élections dont les conditions de bon déroulement n'ont jamais été réunies". Mais jeudi, le porte-parole du gouvernement centrafricain avait réagi en dénonçant "un non-événement" et affirmé n'avoir "pas vu ces gens-là s'arrêter dans leurs actions".
"Désormais, soit le gouvernement nous disperse, soit nous marchons sur Bangui, qui est notre objectif final", a déclaré le général Bobo du mouvement 3R (Retour, réclamation, réhabilitation), l'un des piliers de la coalition.
Les combats ont effectivement repris
Des combats ont notamment repris à Bakouma, à environ 250 km de Bangui, selon Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).
Le gouvernement avait accusé le 19 décembre l'ex-président François Bozizé, dont la candidature à la présidentielle a été invalidée, de "tentative de coup d'Etat", après l'alliance et l'offensive de cette coalition.
afp/oang